[diisign vacances] Singapour : cité superlative


Si vous suivez diisign quotidiennement, vous savez qu’on est allés faire un petit tour à travers l’Asie en fin d’année dernière, avec pour base entre chaque pays visité une ville méconnue : Singapour.
Certains peuvent encore se demander si cette ville-état n’est pas juste une ville de transit, un très beau hub aéroportuaire permettant d’aller ailleurs… Bien que l’on ait profité de l’aéroport de Changi pour partir ailleurs, on a d’abord voulu visiter cette ville, et on n’a vraiment pas regretté d’y passer quelques jours, en découvrant que Singapour dispose d’une atmosphère étrangement sereine…
Petit tour en photos.

Singapour, c’est d’abord sa baie, avec son quartier d’affaire en perpétuels travaux, où surgissent des tours de 280m… Et oui, Singapour a beau être moderne et compter la plus forte concentration de millionaires du monde, cette limitation (due à la proximité de l’aéroport) fait qu’elle n’a rien à voir avec l’exhubérance de certaines villes asiatiques ou moyen-orientales. Ici, ce n’est pas le « toujours plus grand, toujours plus haut » qui sert de seule règle architecturale.

Autre chose agréable, la modernité n’a pas totalement ravagé les strates de civilisation de la ville. Un détour par Chinatown vous permettra de découvrir qu’il reste de splendides maisons coloniales dans cette ville-état (même s’il n’en reste vraiment pas assez à mon goût), souvent transformées en boutiques ou bars tendance. Mais aurez-vous comme nous la chance d’être stoppé dans votre balade nocturne par un cours de chant chinois, qui posera sur ce quartier la bande son d’une Asie de cinéma.

A l’opposé de la ville, on trouve aussi quelques maisons coloniales dans Little India, abritant parfois quelques boutiques désuètes qui donnent un charme exotique bienvenu à ce quartier (ci-dessous, une boutique de pièces détachées de scooters).

Du côté de Clarke Quay, sur les bords du fleuve de Singapour, on découvre les toutes premières maisons de Singapour, des habitations de pêcheurs aujourd’hui rénovées avec des couleurs chatoyantes et abritant de nombreux restaurants, bars et clubs (ci-dessous, on distingue ce quartier depuis la terrasse du Marina Bay Sands).

Mais partout, les contructions modernes poussent. Singapour est un gigantesque chantier où l’extravagance asiatique est présente, mais policée. Comme teintées du mélange culturel incroyable de Singapour, les constructions osent sans ostentation. C’est en particulier le cas des immenses malls qui rappellent à chaque coin de rue que le shopping est la religion la plus pratiquée sur ce petit bout de terre, devant le bouddhisme (ci-dessous le mall ION, l’un des plus récents sur Orchard road).

On trouve même sur la baie depuis septembre une « île » Louis Vuitton (le Louis Vuitton Maison Island Store), un bâtiment flottant à l’architecture cristalline servant de flagship store au malletier français. Cette île a une soeur presque jumelle : le floating cristal pavilion, abritant l’Avalon, un night club dernier cri.

Vous l’aurez compris : Singapour est modérée dans la dimension de ses bâtiments d’architecture contemporaine, mais elle n’oublie pas les incroyables notes d’extravagance typiquement asiatiques : le Marina Bay Sands est devenu la plus emblématique de ces folies, un hôtel-casino constitué de 3 tours au sommet desquelles repose une piscine comme une immense planche de surf, incontournable puisque situé au milieu de la baie, en face de la ville. A ses pieds, le Arts Science Museum ressemble à une fleur tropicale, au centre de laquelle les eaux de pluies forment une cascade.

Les réalisations architecturales sont nombreuses, on pourrait encore citer la cour suprème signée Norman Foster, ou Esplanade, le centre de spectacles qui ressemble à deux durians, ces fruits typiquement asiatiques, et bien d’autres bâtiments publics… Même les immeubles d’habitation ne manquent pas non plus d’extravagance, et ces « condominium » sont de véritables villes verticales érigées dans certains quartiers, aptes à faire passer les projets les plus fous du Corbusier pour des résidences de province.

Mais Singapour, c’est aussi le mélange des cultures dans l’assiette. La ville mérite clairement son titre officieux de capitale culinaire de l’Asie. Manger est une institution ici, on peut se nourrir à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, pour une somme vraiment modeste. Partout, des « hawker centres » vous permettent de goûter à des cuisines très variées, entre menus indonésien, chinois, japonais, coréen, vietnamien ou européens, on peut même trouver quelques spécialités singapouriennes, en cherchant bien. On qualifiera ces lieux de temples de la street food.

Si je n’en avais qu’un à vous conseiller (mais essayez-en le plus possible, chacun a son ambiance et ses goûts propres!), ce serait le « Lau Pa Sat », qui en plus de regrouper une excellente sélection de cuisines, est, avec son architecture victorienne datant de 1894, la plus ancienne structure en fer d’Asie. Un paradis pour gourmets amateurs d’architecture, comme la ville!


Pour résumer, Singapour est une étape asiatique passionnante et mérite vraiment qu’on y passe quelques jours. Il suffit d’aimer, au choix : la chaleur (il fait environ 30°C toute l’année), la bonne nourriture (principalement asiatique, quoique…), l’architecture ou tout simplement les grandes villes (avec une atmosphère sereine…). Si vous voulez vous perdre dans cette incroyable ville-état, on a même des hôtels à vous conseiller. A suivre!

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[…] Je vous l’avais promis, je le fais : voici mon avis sur un hôtel très particulier de Singapour, le Naumi. Situé juste à côté du mythique Raffles, ce nouveau boutique-hotel aux accents de palace contemporain se devait d’être à la hauteur… Et il l’a été. Petite revue. En fait, l’expérience Naumi peut commencer dès votre sortie de l’aéroport, puisqu’un chauffeur peut vous chercher en berline de luxe, vous permettant d’exploiter le temps du voyage pour remplir les formalités de check in. Pas mal, non? Rassurez-vous, l’hôtel est aussi très facile d’accès à pied, c’est d’ailleurs pour sa position centrale qu’on l’a choisi. Singapour a beau être une ville à la densité extrême, où tout se construit en vertical puisque le mètre carré est une denrée rare, le Naumi vous fait oublier tout ça. C’est d’abord un bâtiment à l’architecture futuriste, mais de taille humaine : 9 étages et seulement 40 chambres, et au sommet un sublime toit terrasse qui vous permet d’embrasser du regard une grande partie de la ville depuis la piscine à débordement. Vous nagez littéralement en suspension au dessus des toits du Raffles, avec le quartier des affaires en face de vous, et la plupart du temps vous pourrez en profiter seul. Difficile de trouver mieux à Singapour. Mais la magie continue lorsqu’on ouvre la porte des chambres… Ou plutôt des suites, car au Naumi, une simple chambre standard s’appelle « Premium Luxury Room » et atteint déjà les 32 mètres carrés. De notre côté, c’est en chambre deluxe que nous avons passé quelques nuits. Dans ses 52 mètres carrés, vous trouverez : un coin salon/bureau à l’entrée, une chambre cosy avec un lit king size parmi les plus confortables que j’ai eu l’occasion d’essayer, et enfin une salle de bains en marbre de Carrare à faire rougir bien des palaces européens. La déco fait dans le contemporain chic, pas dans l’excentricité, mais les surfaces en marbre, en bois clair, le très beau parquet et les touches de déco fleuries sont là pour donner un cachet luxueux à la chambre. Pour couronner le tout, des éclairages indirects joliment travaillés apportent de la chaleur. Pour une note de folie, on optera pour une « Executive Patio Suite », une chambre disposant d’une petite terrasse encadrée de verdure. Incroyable à Singapour. Seul reproche qui pourrait rebuter certain voyageurs : les chambres offrent rarement une vue exceptionnelle. On ne contemplera donc pas la ville la nuit depuis son lit, mais rien n’empêche de passer un moment sur un lit Dedon au bord de la piscine (soit dans un Leaf de Frank Lightart, soit dans un Orbit de Richard Frinier : même pour le mobilier d’extérieur les décorateurs du Naumi ont un très bon goût). Vous en voulez plus? Sachez que le salon et la chambre sont chacun équipés d’un grand écran plat, que les soft drinks du minibar sont gratuits, tout comme les capsules de la machine Nespresso qui équipe chaque chambre, ou encore les sachets de thé TWG, l’un des meilleurs thés de Singapour. On regrettera juste la qualité assez moyenne du dock iPod de la chambre (une sorte de réveil-dock de chez Philips, au look et au son très cheap, là où on aurait bien vu un Beolit 12 par exemple!), mais c’est parce que nous sommes très difficiles dans ce domaine : il existe toujours des hôtels dits « de luxe » qui ne permettent pas de connecter son téléphone pour se sentir à la maison avec sa musique. Mais l’ambiance de luxe, c’est aussi, et surtout le service : personnel aux petits soins qui sait répondre à toutes vos demandes, comme par exemple les meilleurs coins de la ville pour un petit dîner sympathique… Ou tout simplement vous apporter une Wii ou une XBox 360 (selon vos envies) accompagnée d’un carton de popcorn tout chaud, si vous préférez une soirée jeu vidéo! Et puisqu’on parle de choses comestibles, offrons une mention spéciale au petit déjeuner du Naumi qui est tout simplement magique : des produits ultra frais, de haute qualité, comme des salades succulentes, du saumon fumé qui m’a fait craquer dès le matin, , des yaourts « comme chez le paysan », des pâtisseries gourmandes à souhait, ou encore des viennoiseries au niveau d’une pâtisserie parisienne (incroyable en Asie), … On peut même goûter à la tradition jet set du petit déjeuner au Champagne. Mais attention, le Naumi, c’est aussi un côté fun et décalé, avec de temps en temps des « liquid buffet » au bar de la piscine et d’autres animations festives, ainsi que des « packs » originaux, comme la « Patio Party », avec une suite Patio pour 2 jours et une nuit, une petite cargaison de boissons et des pizzas, pour un maximum de 10 personnes… Le Naumi est jeune et ne se prend pas au sérieux. Enfin un hôtel de luxe qui brise les codes du luxe! En résumé, le Naumi propose une expérience individualisée et luxueuse, mais dans une ambiance contemporaine décontractée. Son charme unique tient au fait qu’il combine les attributs du luxe avec des chambres sublimes (et une incroyable piscine) tout en brisant les conventions, entre boutique hôtel et palace. Son moto « Your Personal Luxury Hotel » définit bien cette expérience originale. Bonne nouvelle : le petit groupe Hind qui possède le Naumi vient d’acquérir un nouvel hôtel (pas encore baptisé) qui devrait ouvrir en 2012 dans le quartier ultra trendy de Chinatown. […]

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