Budapest

Budapest
Vous le savez, Guy Degrenne nous a invité le temps d’un (trop court) week end à Budapest. Vous avez aimé la visite de l’usine d’Alföld, mais vous aimeriez savoir ce qu’il y avait après?? Et bien après, il y avait d’abord cette route toute droite pendant des heures, histoire de découvrir l’hôtel, la ville…

L’hôtel d’abord : Soho, ça ne fait pas trop local… Ah si : on est en face du café New York, alors un boutique hôtel nommé Soho, ça se fond bien dans le paysage! Petites chambres très bien conçues, elles regorgent de rangements dans tous les coins (ce qui explique peut-être la disparition de mon bonnet), l’espace est bien optimisé, la salle de bain séparée de la chambre par une vitre : c’est moderne, propre, élégant : rien à dire, quand Montana & Co vous invitent, ils savent trouver des endroits agréables. Seul petit bémol peut-être : les amateurs de dépaysement sont oubliés, le style est ici international. Vous êtes ailleurs dans votre chambre, mais pas à l’Est…
Budapest
La ville maintenant : l’atmosphère est étrange, le patchwork étonnant : bâtiments sublimes au ton usé, immeubles sans saveurs, et renouveau moderne en construction. La ville paraît froide. Elle l’est, je grelote sous mon pull. Mais on dit que la chaleur des gens de l’Est est à l’intérieur. J’applique à l’architecture : une porte ouverte, et là, choc architectural : les cours intérieures des immeubles sont souvent bien plus intéressantes que leurs façades sur rue. On se croirait ailleurs : pas à l’Est, mais plutôt dans le Sud, avec cette architecture tournée vers l’intérieur. Dans le Sud on s’abrite du soleil dans ces lieux, ici ce doit être pour s’abriter du vent froid de l’hiver, à moins que cela ne serve à donner un peu de fraicheur l’été, climat continental oblige.
Budapest

Budapest
C’est peut-être aussi le climat qui explique l’état étrange des bâtiments les plus imposants : beaucoup de façades sont noircies, comme atteintes par une étrange maladie de peau. Nous sommes face à de sublimes bâtiments comme peints aux couleurs de l’abandon. On croirait être dans un dessin d’Enki Bilal, le froid en plus.
La ville n’est pas grande, elle a la taille idéale pour la parcourir à pied, pour s’y perdre : c’est tellement mieux pour visiter une ville de s’y perdre, de se retrouver là où les guides pour touristes ne vous envoient pas, de découvrir des lieux inconnus et secrets cachés au détour d’une ruelle, derrière une porte. Tout est à dimension humaine, il ne faut visiblement pas beaucoup de temps pour bien découvrir la ville, hélas il en faut un peu plus que le jour et demi qu’on a pu y consacrer.
Budapest
Mais Budapest ce n’est pas qu’une beauté endormie, c’est aussi une ville qui sait jouer avec le passé et le présent comme j’ai rarement pu le voir… Les statues géantes de l’ère communiste ne sont plus dans les rues, bien sûr, elles ont été déboulonnées… Mais conservées, toutes ensemble, dans un parc au nord de Buda, où elles sont retranchées dans une étrange proximité. On parlait d’architecture tout à l’heure, là encore, Budapest est loin d’être endormie : aux quatre coins de la ville des travaux sont en cours pour ériger des bâtiments ultramodernes qui entreront en résonance avec le classicisme de leurs voisins, s’ils ne font pas directement corps avec eux, comme j’ai pu le voir au bord du Danube, côté Pest, dans un chantier spectaculaire où l’on ajoutait une structure organique ultracontemporaine faite de verre et d’acier à deux anciens bâtiments d’entrepôts rectilignes en briques… La vie des Budapestois s’organise autour de ces mutations : Olivia m’a parlé d’une étrange soirée clandestine, où un bâtiment en phase de réhabilitation était squatté pour une fête spectaculaire où chaque appartement abritait une scénographie différente… Dommage, moi qui raffole du clandestin, j’aurais dû oublier de dormir ce soir-là…
Budapest
Budapest est donc une ville double, Buda d’un côté, Pest de l’autre, où le passé cohabite frontalement avec le moderne, où les pâtisseries XIXème (oui, je parle de Gerbeaud, excellent et somptueux) se mêlent aux bars branchés… Il n’y a pas d’entre deux, citée endormie avec le communisme (mais heureusement assez épargnée par le stalinisme architectural), Budapest la mélancolique se réveille aujourd’hui avec une vitalité et une jeunesse étonnante.
Opéra de Budapest
Merci encore à Guy Degrenne et Montana&Co pour ce cadeau, et merci à Olivia, Tom, Baptiste, Marine, Delphine, Sandrine, Noémi, Requia, et Romain pour avoir rendu ce voyage très chaleureux malgré le froid de l’hiver… Et si quelqu’un pouvait me dire où est passé mon bonnet, je lui en serai éternellement reconnaissant!
Budapest Lada

Budapest thermes Gelert

Budapest métro

Budapest

Marché de Noël de Budapest

Palais royal de Budapest

Budapest

Budapest

Budapest thermes Gelert

Budapest marché couvert

marché couvert Budapest

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