La souris est le dispositif de pointage le plus courant, mais elle n’a plus vécu d’innovation majeure depuis plusieurs années, concurrencée par le trackpad qui devient de plus en plus pratique.
Pour mon bureau de home office, je cherchais une souris de qualité avec des matériaux nobles, faite pour durer puisque je ne vois pas ce qui me donnerait envie d’upgrader un produit qui est désormais mature… Et je dois avouer que j’ai eu du mal à en trouver !
Mon cahier des charges était assez simple :
– Une souris à la forme épurée au maximum mais avec un peu de volume pour avoir une ergonomie correcte (pas une Apple Magic Mouse toute plate, donc, mais difficile de faire plus épuré). Pas besoin de trop de boutons, deux boutons et une molette cliquable m’ont toujours suffit.
– Des matériaux nobles, comme du métal ou du cuir ou les deux, avec le minimum de plastique. On oublie donc les souris Logitech qui ont
– Un récepteur USB en plus du Bluetooth. Pourquoi ? Parce que mon setup de home office est minimaliste, il est constitué d’un écran (LG 27 4K Ergo) avec un unique câble USB type C à connecter. Ce qui veut dire que si j’ai un récepteur USB branché sur le hub de l’écran, j’ai tout de suite la souris active, quel que soit le PC ou Mac qui se connecte, aucun appairage à faire. Le bluetooth peut servir à des appareils supplémentaires, comme l’iMac d’à côté qui n’est pas USB-C.
Avec un cahier des charges plutôt simple comme celui-là, et bien je n’ai pas trouvé grand chose. J’aurai bien tenté le rapport qualité prix avec une souris Satechi M1 qui répondait à mon envie de style minimaliste et de métal (elle est en aluminium), mais elle n’est que Bluetooth. Je suis finalement tombé sur la startup américaine Azio, qui s’est fait un petit nom pour ses claviers mécaniques au look rétro ou steampunk selon les modèles, et qui a sorti deux souris.
Celle qui nous intéresse est la Rétro Classic Mouse.
Design
Sur le point de l’esthétique, je n’ai pas à me plaindre, la Rétro Classic Mouse (qu’on appellera RCM) correspond à ce que je cherchais : une forme de rectangle aux coins arrondis très épurée, un profil bombé pour être ergonomique mais pas énorme pour que les plus petites mains ne restent confortables, un contour en métal et une belle molette bien texturez elle aussi en métal. Quatre couleurs de RCM sont disponibles, avec trois finitions pour les parties métalliques : aluminium, pierre à fusil, ou dans mon cas or rose. Cette finition or rose m’a finalement déçu, j’aurai préféré quelque chose de plus proche du bronze ou du cuivre, ici cette couleur fait assez artificielle, mais c’est une question de goût.
Le dessus est recouvert de cuir pour le côté rétro classique, et un point intéressant est qu’il s’agit d’une coque interchangeable. Donc si votre coque est trop usée ou si vous changez simplement d’avis sur les couleurs de votre bureau, vous pouvez la changer… Au final c’est une souris élégante, pas du tout futuriste mais pas vraiment rétro contrairement à son nom.
Le port de charge USB-C est placé sur le devant de la souris, ce qui permet de la charger en l’utilisant (tu entends ça, Johny Ive ?), par contre ce n’est qu’un port de charge, il n’est pas possible d’utiliser cette souris en communication filaire… Mais à quoi bon?
Sous la coque se trouve un mini récepteur, qui est hélas en USB-A, mais c’est peut-être un choix du constructeur : la plupart des écrans ont encore plutôt des hub intégrés en USB-A, et pas la peine de s’encombrer du récepteur en mobilité avec son portable bluetooth.
Le dessous est étonnamment chargé : entre les deux patins assurant la glisse de l’engin se trouve une plaque de métal assortie aux autres éléments métalliques sur laquelle on trouve l’ensemble des commandes autour du capteur optique : bouton de mise en marche (très bien pour économiser la batterie, switch entre bluetooth et RF, bouton de connection pour l’appairage bluetooth et un intéressant bouton permettant de basculer entre quatre sensibilités sans passer par un menu de l’ordinateur. Le tout est complété par un voyant de charge et quatre led affichant le niveau de charge.
Passons à ce qui est moins bien : sur le cadre en aluminium de la souris se trouvent huit vis, ce qui fait beaucoup visuellement mais est sans doute un choix d’Azio pour le look rétro. Ça passerait encore, mais sur mon exemplaire de test une des vis arrière est « foirée » comme on dit en langage bricoleur : elle est de travers et sa tête a été forcée. Ça fait tout de suite moins beau sur une souris à plus de 100€. Et dans la même veine, le plastique de la coque ne fait pas très qualitatif et tout sonne un peu creux. Là encore c’est un peu juste pour le prix.
Enfin, ça ne se voit pas trop sur le modèle blanc qui a un cuir avec un gros grain, mais sur ma seconde coque bleue au cuir fin, on voit des plis sur les côtés, preuve que le cuir n’a pas été assez mis en forme avant d’être appliqué. J’ai peur qu’à la longue il puisse se décoller au niveau des plis, à suivre.
Performance
En bluetooth, l’appairage est classique et simple, il suffit d’appuyer sur le bouton et de lancer une recherche sur son PC ou son Mac, et la connexion est rapide et robuste. En RF rien à signaler non plus.
Par ailleurs, le passage du mode bluetooth au mode RF est immédiat : il suffit de basculer l’interrupteur sur le mode radio voulu et la souris est immédiatement utilisable.
A l’usage, la souris est excellente en usage bureautique, grâce à un capteur PixArt PAW3805 qui arrive à se repérer sur le verre et même sur un miroir, à condition que celui-ci ne soit pas parfaitement propre (c’est testé). Attention, la vitesse de rafraichissement de ce capteur sera très certainement décevante voire éliminatoire pour des gamers, mais ce n’est clairement pas mon usage.
Si la molette full aluminium est très agréable à utiliser avec un crantage précis et peu sonore, il n’en est hélas pas de même
des boutons, à la course un peu longue et au clic très sonore. Ça donne un ressenti assez cheap alors que le reste de la souris fait quand même qualitatif malgré ses défauts.
Enfin, l’autonomie est vraiment bonne : avec sa batterie de 1000mAh, la RCM n’a pas besoin d’être rechargée en plus d’un mois même en utilisation intensive, et la présence d’un bouton d’extinction permet de ne pas perdre d’énergie inutilement, en transport par exemple.
Conclusion
La Retro Classic Mouse d’azio est une bonne souris, mais elle est loin d’être parfaite.
Son capteur optique fait des merveilles au niveau détection de surface, et la sensibilité réglable par un bouton est pratique quand on change de configuration avec des définitions différentes, et sa finition, même si elle est perfectible, surtout à ce niveau de prix, est bien plus agréable que la plupart des souris, avec du métal et du cuir. Les coques interchangeables, en plus de varier les couleurs et matières, permettent de gagner un point en durabilité.
Mais ce que je trouve le plus décevant, c’est le clic assez bruyant, qui fait vraiment souris d’entrée de gamme dans son ressenti aussi bien haptique que sonore. Dommage, j’avais presque trouvé la souris de mes rêves !