Le printemps est là, vos envies de week end détente explosent… Alors plutôt que partir bien loin, pourquoi ne pas rester en France et visiter des régions méconnues, comme… La Drôme. Bon, pour tout avouer la Drôme n’était pas ma destination finale, mais avec le recul, ça aurait pu l’être.
On y accède par des petites routes au milieu de la vigne. On le devine finalement au loin, caché par de magnifiques arbres centenaires. Le « château » date du XVIème siècle, ancienne place forte transformée au XIXème siècle en une grande bâtisse bourgeoise dotée d’une tour, restaurée entre 2010 et 2013. Ici, vous profitez de grands espaces, et grâce à un écrin de 31 hectares de nature, vous ne risquez pas d’être dérangé par le voisinage. L’autoroute A7 n’est qu’à une quinzaine de kilomètres mais ici on est transporté dans un autre monde.
Je n’aurai pas grand chose à dire sur les chambres de la bastide où j’ai séjourné, elles sont grandes, fonctionnelles, dotées d’une terrasse, mais un peu froides avec leur sol en dalles de pierre et peu de mobilier. Je n’ai pas eu l’occasion de voir les chambres du château, mais l’esprit semble le même. Pas de coup de foudre, mais pourquoi rester dans sa chambre avec tout ce qui vous entoure? Et en premier lieu, la grande piscine « adult only » de 15m. une piscine à débordement qui donne sur un paysage de collines presque vierge de toute trace de civilisation. C’est beau, calme, paisible. Si vous prévoyez un voyage en famille, le château fait l’effort de proposer une seconde piscine côté cour dédiée aux enfants. C’est sûr que le côté cour est moins magique mais c’est une belle attention plutôt que de succomber au label « adult only » un peu facile. Un spa installé dans une ancienne cave de vinification complète l’offre détente.
Au petit déjeuner, un large buffet est proposé, mais, de façon étonnante, c’était un buffet très français… Comprenez par là que les choix salés étaient très limités. Pas de problème de notre côté mais ça crispera peut-être certains d’entre vous.
Le soir venu, il faut absolument prendre le temps de pour un apéritif sur la terrasse, voire, si les températures le permettent, rester dehors pour le dîner du restaurant gastronomique. De notre côté, nous avons dîné à l’intérieur dans les caves voutées, mais le personnel nous a proposé en fin de repas de profiter de notre infusion autour d’un feu allumé pour l’occasion. Un instant rare, magique.
Ce restaurant gastronomique, parlons en, puisqu’à mes yeux il justifie à lui seul le détour au Château des Oliviers. Le jeune chef Julien Martin y propose une cuisine d’exception, avec des accords terre mer plutôt rares comme ce ris de veau et couteaux lors de notre passage. Les accords mets vins proposés sont efficaces, sans fausse note. Ce chef sait manier les saveurs avec délicatesse et nous a clairement impressionné. Les prix, mêmes revus à la hausse dernièrement pour cause d’augmentation des matières premières et de l’énergie, sont très abordables, le menu en 7 plats et quelques surprises restant sous les 100€. De quoi vous faire adorer la Drôme!
Pas envie d’un restaurant gastronomique ? Pas de souci, aux beaux jours, le château ouvre aussi son « grill », une charmante cuisine d’extérieur où tout est fait à la plancha. Si l’endroit est assez charmant à l’ombre des grands arbres et en bordure de vignes, les vues sont assez fermées par les murs de la propriété à l’inverse de la grande terrasse du château, vous ici êtes dans une cour fermée à proximité de la piscine ouverte aux enfants. Mais une petite originalité : la petite bâtisse qui borde le grill accueille la collection de voitures de collection du propriétaire, une douzaine de voitures mythiques, must have de collectionneur comme Porsche 356, Ford GT40, AC Cobra, Ford Mustang ou encore Jaguar Type E… toutes en superbe état, toutes prêtes à participer à des rallyes historiques, le Tour Auto faisant parfois étape au château.
Au final il y a de quoi satisfaire votre hédonisme à tous les niveaux dans cette halte très fortement recommandée sur la route du Sud.
