Art Home (prononcez arôme…), c’est une très belle opération de marketing destinée à faire passer Electrolux du statut de marque d’électroménager de grand mère à marque trendy chic bobo fashion hype… Comme vous le savez sûrement déjà, sur le toit du Palais de Tokyo a été posé le Nomiya, une capsule design offrant une cuisine, un espace lounge, et une table pour 12 couverts. Le chef Gilles Stassart (dont on pouvait profiter des talents au Transversal, le restaurant du musée d’art contemporain de Vitry) y officie, pour offrir aux heureux chanceux qui ont réussi à réserver un couvert, un déjeuner ou un diner d’exception. Le challenge : le chef ne doit pas proposer deux fois le même plat tout au long de l’expérience, qui dure tout de même un an!
Mais avant de réussir à obtenir une place au Nomiya, l’équipe de diisign.com s’est rendue un étage plus bas, dans un espace du musée transformé en Loft où des cours de cuisine un peu spéciaux sont donnés.
Un peu spéciaux parce qu’il ne s’agit pas là de vous apprendre des tours ou astuces pour savoir cuisiner un plat donné, mais de vous faire découvrir de nouvelles associations de saveurs autour de plats originaux. Et pour faire original, quoi de plus simple que de piocher dans les menus du Nomiya de la veille? C’est ce que fait Judith, le professeur de cette expérience inédite.
Ce jour là, c’était pour nous vitello, tomates confites, fenouil, caviar d’aubergine, colonnata grillé et chantilly à l’encre de sèche : un sacré programme! Tout en divisant le groupe en différents ateliers qui allaient chacun préparer une partie du plat, Judith nous explique quelques astuces et nous fait découvrir certains produits. Je ne savais pas, par exemple, que l’encre de seiche avait une telle odeur quand elle est pure, vu que je ne la connaissais qu’en accompagnement d’autres produits. Ce fut aussi l’occasion pour moi de découvrir le colonnata, un lard tout simplement délicieux une fois grillé… De notre côté, nous ne sommes pas tombés sur l’atelier le plus complexe, puisqu’il s’agissait de préparer le fenouil. Cela m’a permis de faire les photos de l’article, alors que Matthieu en profitait pour détendre l’atmosphère…
Côté dessert, c’est un caillé de vache et pâte de cassis que nous devions réaliser. Histoire de bouleverser les perceptions traditionnelles, le cassis sera poivré, un traitement qui doit éloigner sa perception du côté sucré/dessert pour quelque chose de plus proche du côté fromage du caillé… Compliqué, on va bien voir…
Ce dessert est finalement très simple à préparer : légère cuisson des cassis avec du sucre (très légère même, juste histoire de les faire suer) et surtout le poivre, puis on passe le tout au chinois, ce qui donne à la pâte non seulement une texture très régulière, mais un goût plus subtil (et bien oui, on ne mange plus les minuscules pépins, et ça change le goût!). On chauffe le tout histoire de faire agir un peu d’Agar Agar qu’on ajoute à la préparation, puis direction le plat à gratin et le frigo pour que la préparation devienne une gelée. Côté caillé, bah on le gardera tel quel jusqu’au service.
Une fois les plats réalisés, place à la dégustation : on dresse la table qui se trouve dans un coin de la pièce (surmontée de luminaires Ingo Maurer), et c’est parti : les associations de saveurs sont surprenantes : la chantilly a le goût caractéristique de l’encre de sèche, plutôt étonnant de la déguster en accompagnement d’un veau, mais au final l’alchimie se fait, et les saveurs s’accordent. Le mélange avec le caviar d’aubergine est tout aussi intéressant. On se retrouvait finalement à essayer toutes les combinaisons d’associations gustatives possibles avec ce plat composé, à la découverte de sensations nouvelles.
Vient le tour du dessert : normalement, on aurait dû couper une frite de cassis, et poser délicatement un peu de caillé dessus… Et là, c’est le drame : la pâte de cassis n’a pas pris… Tout ça parce que l’on a pas assez chauffé la préparation lorsqu’on y a ajouté l’agar agar… Dommage, cette tuile m’était déjà arrivée personnellement, je compatis pour Judith. Mais finalement, servi en soupe, la préparation nous a permis de tester cette nouvelle approche du cassis marié au poivre de Sarawak. Association intéressante, mais je dois vous avouer que j’ai tendance à privilégier le côté gourmand et finir le repas par une note plus sucrée… Je pense que je le referai, mais pas tous les jours!
Donc bonne expérience, un petit cours de cuisine (qui a un peu dépassé le timing prévu tout de même) et de nouvelles découvertes gustatives pour la modique somme de 20€, c’est plutôt une bonne formule, surtout si vous avez envie de mettre la main à la pâte…
[Mise à jour] J’ai enfin eu le temps de monter la vidéo de notre cours :
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3 commentaires
Ajouter les vôtresJ’aurais bien voulu être au parfum !
Tu peux toujours t’inscrire chez Art Home, nous on a payé notre cours comme des grands, ce n’est que 20€, et normalement c’est un bon investissement!
[…] les vidéos prises avec le caméscope, je ne peux que vous conseiller ce montage de notre visite chez Art Home au Palais de Tokyo (c’est le bonus fans de cuisine annoncé en titre du billet), qui vous présente un montage […]