A l’occasion d’une courte soirée, j’ai eu l’occasion d’écouter rapidement la gamme de casques audio Focal 2016. Et une chose est sûre : même si le casque est un nouveau marché pour elle, cette maison française n’a rien à envier à l’élite des constructeurs audio.
Listen
Je passe rapidement sur le Listen : lointain cousin du Spirit One, qui avait lancé Focal sur la scène du casque audio nomade, il m’a fait un fort effet, non pas par son design que je trouve un peu trop quelconque, mais par son rendu détaillé et son confort… A venir sur diisign pour un test plus complet… Mais il semblerait qu’à 199€, il soit difficile (impossible) d’avoir meilleur son sur ses oreilles.
Elear
On change de registre. Oubliez le nomade, oubliez le fermé, on est ici sur un casque ouvert comm jamais. Ce qui implique que vous entendrez parfaitement les sons extérieurs, et que les autres entendront ce que vous écoutez… A réserver pour une écoute au calme, bien installé chez soi.
A l’écoute, la précision, l’ouverture, la profondeur du son (j’ai été étonné par la puissance des graves pour un modèle aussi ouvert) vous emportent. C’est tout bonnement excellent, et franchement, à 1000€ c’est finalement extrêmement bien placé par rapport à la concurrence. Le sentiment d’ouverture est tel qu’au tout début de mon écoute je pensais que le son provenait d’une source externe et que mon morceau n’avait pas encore commencé. Seul élément qui manque à ce casque pour oublier vos enceintes : un système pour placer la scène acoustique devant vous, et pas entre vos oreilles (le classique effet des casque). En discutant de ça avec les responsables de la marque, l’explication est claire : Focal a voulu montrer son savoir faire sur la création de transducteurs acoustiques sans aucun « traficage » numérique du son. Ce que vous écoutez dans Elear, c’est ce que sait faire la membrane et votre source, rien de plus et rien de moins. Une volonté de franchise qui se salue.
Utopia
Etrange : prenez un Elear, ne changez rien, à part un petit détail : remplacez le dôme des transducteurs en alliage aluminium/magnésium par du béryllium pur, un matériau hors de prix mais ultra rigide et ultra léger. Sinon le cuir de l’arceau devient du cuir d’agneau, et les supports passent de l’aluminium au carbone pour plus de légèreté et les connecteurs sur chaque oreillette passent du jack au Lemo, blindé et verrouillable.
Vous allez me dire que ça ne doit pas changer grand chose à l’écoute tout ça… Et bien en fait, c’est ce que je croyais, et finalement, la différence entre Elear et Utopie s’entend. Dire que l’utopie écrase Elear serait exagérer. C’est un peu mieux, encore un peu plus dynamique et précis à mes oreilles. Mais la prise en main ne s’étant pas faite à l’oreille, il y a peut être une part de placebo dans mon jugement. Toujours est-il que d’excellent, vous passez à exceptionnel, pour la modique somme de 4000€.
Et n’oublions pas un détail d’importance : Elear et Utopia sont 100% made in France.
Utopia by Tournaire
Celui-là, je ne l’ai pas écouté. Je l’ai seulement admiré. Petite folie, mais croisement efficace des savoir-faire de deux maisons françaises résolument tournées vers l’avenir. Utopia de Focal pour le son, or, motifs géométriques et diamants de Tournaire pour le look. Notez la tête au motif Tournaire : elle a été créée pour l’occasion pour mettre le casque en valeur… Vous n’achèterez pas ce casque, même s’il a un prix : 100 000€ (qui s’explique aisément par les plus de 5 carats de diamants qui l’habillent). Un manifeste pour montrer que le luxe à la française peut aussi prendre des airs audio/technophiles.
En conclusion, cette année 2016 est exceptionnelle pour Focal avec une gamme entière de casques renouvelée, et pour la première fois un système son en première monte chez un constructeur, à savoir Peugeot sur les 3008 et 5008… Un système qu’il me tarde d’essayer, si les performances acoustiques sont à la mesure des dernières créations de la marque stéphanoise.
