Atelier d’horlogerie

Atelier horlogerie salon belles montres
Comme vous avez pu le remarquer, sur diisign.com, on aime beaucoup les montres (à tel point que parfois on en dessine!), alors manquer le salon Belles Montres, qui se tenait ce week end au Carrousel du Louvre aurait constitué une erreur impardonnable pour nous. Je ne m’attarderai pas sur les différents gardes temps qui y étaient exposés étant donné que je n’ai pas eu beaucoup de temps pour en faire le tour (je peux juste confirmer que mon coup de coeur de la saison, à savoir la Quai de L’Ile de Vacheron Constantin est sublime dans sa version simple, et qu’une Urwerk en vrai, c’est aussi impressionnant qu’en photo).
Non, une fois n’est pas coutume, je n’ai pas profité de ce salon pour découvrir de nouvelles créations, mais pour me mettre, l’espace de quelques heures, dans la peau d’un horloger.
Cet atelier pédagogique permettait de s’initier aux bases de l’horlogerie de la meilleure manière qui soit : en démontant et remontant un mouvement mécanique Suisse (il s’agissait d’un calibre mécanique à remontage manuel ETA : basique en tant que client, mais déjà assez complexe quand il s’agit d’étudier ses entrailles).
Atelier d'horlogerie salon Belles Montres
Un démontage délicat!

Alors que le démontage pouvait être considéré comme assez simple avec un peu de concentration, d’adresse, mais surtout d’attention pour les conseils des profs, il comptait tout de même quelques petites difficultés techniques, comme l’instant fatidique du démontage du ressort de remontoir, qui, chez la plupart des participants, a bondi hors du calibre pour se retrouver incrusté dans la moquettes quelques mètre plus loin.
La phase de recherche de son ressort, à quatre pattes par terre, fait visiblement partie des basiques horlogers, puisque presque tout le monde s’y est mis… (comment ça il ne s’agit pas d’un geste typique d’horloger expert?)
A la recherche du ressort de remontoir

Au bout de ce démontage périlleux mais assez rapide, on se retrouve avec seulement la platine du mouvement sans aucune pièce mobile, et une belle boîte de pièces détachées… Le temps du remontage de ce minuscule puzzle est donc venu, avec pour particularité qu’il est fortement déconseillé de remettre chaque pièce dans l’ordre inverse du démontage, contrairement à ce que l’on pourrait penser. Et c’est à ce moment que l’on se rend compte de toute la minutie requise par le métier d’horloger : placer ces minuscules pignons dans le mouvement relève de l’acte chirurgical de précision, avec pour corser la difficulté la consigne de ne jamais toucher le mouvement ou une pièce avec les doigts, histoire de ne pas laisser d’empreinte digitale sur le mouvement… (hmmm, disons que les nombreuses empreintes qui recouvraient mon mouvement à la fin de la manœuvre devaient être dues à un manque d’attention de l’horloger qui m’a aidé sur certains points…)
Difficile épreuve, mais à l’approche du but on se met à rêver de revoir ce mouvement repartir du premier coup sous nos mains… Et bien non, je n’aurais pas eu cette chance, étant donné qu’il a fallu rectifier deux éléments du montage avant que mon mouvement ne s’anime enfin à nouveau, après plus de deux heures depuis le démontage de la première pièce. Mais quelle satisfaction de voir ce petit coeur mécanique repartir sous nos yeux émerveillés…
A n’en pas douter, ce genre d’expérience, que je recommande vivement à tout amateur d’horlogerie, sera à nouveau proposé dans le cadre de salons horlogers, ou de journées découvertes façon coffrets cadeaux (tellement appréciés ces derniers temps).
Atelier horlogerie Salon Belles Montres

Un grand merci à la Fondation de la Haute Horlogerie (et tout spécialement à Marie et Thomas) qui nous a laissés participer à cet atelier d’horlogerie malgré notre arrivée tardive…
Atelier horlogerie salon belles montres
Un bel alignement de mécanique de précision!

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