Souvenez-vous, c’était le début de diisign.com, et bien qu’à cette époque (le début des années 2000), personne n’était passionné par les aspirateurs, Dyson arrivait à nous impressionner avec des produits toujours plus dingues… Mais ça, c’était avant. Entre la vague des robots nettoyeurs que la marque anglaise n’a pas réussi à surfer et un projet de voiture qui leur a coûté beaucoup de temps et d’argent avant d’être abandonné, on pensait que Dyson s’était un peu perdue, tout en réussissant à nous faire acheter des sèche cheveux à 400€ alors qu’avant on pensait qu’on avait le top du top pour 100€. C’était sans compter sur l’inventivité et le pouvoir de distorsion de la réalité de James Dyson, qui a réussi à réenthousiasmer tous les geeks d’aspirateurs (une catégorie de personne qu’il avait créé) avec une annonce : le PencilVac.
Aspìradora sin cable Dyson PencilVac
La grande nouveauté de cet engin, c’est sa finesse : tout l’aspirateur est compacté dans un cylindre de 38mm de diamètre, soit le diamètre exact du sèche cheveux Supersonic (ou du R, moins connu), réservoir compris. Pour la peine, un nouveau moteur encore plus rapide a été développé (il atteint le régime assez dingue de 140.000 tours minute), histoire d’aspirer aussi bien que les plus gros modèles (enfin c’est ce qu’on nous vend). De façon intéressante, l’historique architecture à cyclones semble ne plus avoir sa place dans cet aspirateur, qui sépare l’air de la poussière via deux longs filtres linéaires capturant les particules jusqu’à 0,3 microns.
Avec cette solution, Dyson affirme toujours qu’il n’y a pas de perte d’aspiration, mais ça reste à prouver. Heureusement, les ingénieurs de la marque ont bien pensé le bac à poussière : les débris s’agglomèrent en masse compacte (pour palier aux 0,08 litres de capacité, il faut bien compacte run peu!) grâce à la puissance d’aspiration, et grâce à un système d’éjection très malin, une sorte de piston éjecte le contenu du bac directement dans la poubelle. Grâce au diamètre réduit, impossible d’en mettre partout. Un aspirateur qu’il faudra sans doute vider après chaque utilisation ou presque, mais de façon simple.
Le diamètre de 38mm et la forme cylindrique confèrent un avantage énorme quand il s’agit d’aller aspirer dans des espaces difficiles d’accès, comme sous les meubles (avec la grosse brosse omnidirectionnelle fluffycones dotée de quatre cônes motorisés tournant en sens contraire (et de deux illuminateurs à LED pour voir la poussière), l’aspirateur ne mesure que 95mm de hauteur) ou en haut des étagères (grâce un poids de seulement 1,8kg et à des embouts malins, comme à chaque nouveau Dyson). Un point sur lequel le prédécesseur du PencilVac, à savoir l’OmniGlide, avait du mal à vraiment se différencier des aspirateurs balais plus classiques de la marque.
Qui dit compacité dit autonomie réduite, ici Dyson affiche 30 minutes au maximum (dans le mode éco que personne n’utilise jamais), ce qui est loin des 70 minutes d’un Gen5 Detect, mais proche des anciennes générations d’aspirateurs balais Dyson. Et surtout, conscient de cette limitation, la marque fournit deux batteries avec son aspirateur.
Notons que Dyson a finalement succombé aux sirènes du Bluetooth, c’est donc leur premier aspirateur balais connecté, ce qui ne devrait pas servir à grand chose au quotidien, à part de rappeler d’acheter une nouvelle batterie ou de nettoyer le filtre, ce dont on arrivait assez facilement à se rendre compte avec les appareils actuels.
Pour moi, le PencilVac est la réponse idéale des aspirateurs balais aux robots : ce n’est pas un concurrent, c’est le complément idéal : aussi fin qu’un vulgaire balais, il trouve sa place partout. Assez puissant pour aspirer correctement, et avec sa brosse motorisée, il capte ce qu’un robot aurait pu laisser. Et avec une ergonomie permettant d’accéder partout, il passe là où les robots ne passent pas. Reste une inconnue : le prix, et connaissant la marque, il risque de grimper encore un peu…
