Au CES, Withings présentait, outre un très avancé tensiomètre BPM Core permettant d’obtenir en plus son électrocardiogramme et un diagnostique cardiaque acoustique via stéthoscope numérique, toute une gamme de montres connectées en plastique aux couleurs vives, les Move. Et en les voyant, on se demande ce que fait Swatch sur le front de la montre connectée depuis toutes ces années.
La Move, c’est une montre connectée analogique toute simple, avec une aiguille affichant la progression sur l’objectif d’activité. Une sorte de Steel, mais en plastique, pour un prix serré de 70€. La nouveauté c’est la possibilité de se créer une montre sur mesure en personnalisant cadran (depuis de l’uni très épuré jusqu’au très tendance Terrazzo en passant par diverses variations qui évolueront sûrement en fonction du succès du modèle), couleurs de boitier, de bracelet et d’aiguilles. Avec cette possibilité de personnalisation, la Move a des chances de devenir un petit succès en tant que montre fun avec suivi d’activité. Son autonomie (elle fonctionne hélas sur pile bouton, comme… Une Swatch à quartz) est annoncée à 18 mois, soit la meilleure parmi les montres connectées.
Plus évolué, la Move ECG ajoute un anneau métallique qui n’est pas là que pour la déco : il s’agit d’une électrode permettant de mesurer, comme l’Apple Watch Series 4, votre électrocardiogramme. Et là où Apple ajoute des tonnes de fonctions à sa montre, Withings s’en tient au seul électrocardiogramme et au suivi d’activité (avec baromètre pour mesurer les étages montés). Vous l’aurez compris, pas de mesure du rythme cardiaque ou d’affichage des notifications comme sur l’excellente Steel HR.
Même si les plus geeks regretteront ce manque de fonctionnalités, ça permet à Withings de proposer la Move ECG au prix plancher de 129€, et donc de n’avoir aucune concurrence. On sent que Withings hésite à monter plus haut en gamme (avec une sorte de Steel HR ECG) parce que la marque (qui doit faire oublier le passage sous emblème Nokia) n’a pas le pricing power d’un Apple ou d’un Samsung. La stratégie est intelligente et devrait permettre à Withings de se faire une belle image avec une montre à la fois accessible et française, voire « assemblée à Paris » pour la Move personnalisée.
Maintenant, il reste à savoir une chose : qui d’Apple ou de Withings arrivera à sortir sa fonction électrocardiogramme en premier, sachant que la validation par les autorités réglementaires de cette fonction comme un dispositif médical est la clé indispensable pour occuper le marché.