A la faveur d’un surclassement chez Hertz, j’ai eu l’occasion de prendre en main le Discovery Sport en finition assez basique sur les routes d’Italie. L’occasion de découvrir ce que vaut un Land Rover d’entrée de gamme.
Alors autant vous dire que si j’apprécie beaucoup la ligne extérieure du « Disco Sport », je dois dire qu’à l’intérieur, c’est la déception complète, surtout dans cette finition plastique d’entrée de gamme. Rien ne fait haut de gamme dans la présentation (mention spéciale aux commandes de lèves-vitres en haut de portière), à part peut-être la molette de sélection de la boîte automatique mais qui nage dans un océan de plastiques peu qualitatifs, ou les notes de simili cuir sur la planche de bord. La finition est correcte mais pas non plus à un niveau qui pardonnerait le tarif frôlant les 40000€. A ce prix, on aurait aussi aimé un coffre qui ne vibre pas quand on le claque ou quelques éléments de modernité comme un affichage tête haute, hélas proposé uniquement en option à plus de 1300€.
Côté système multimédia, on est aussi très loin des standards modernes, avec des lenteurs dans l’utilisation du GPS et des visuels d’un autre âge. Seule la sono monte un peu le niveau, mais pas de quoi justifier le tarif de l’engin (en même temps, vous connaissez une voiture qui se vend grâce à la qualité de sa sono, vous?)
Côté conduite, c’est typé confort, les trains roulants offrent un toucher de route plutôt onctueux, dans la douceur, et forcément une fois sur une route tortueuse, oubliez la conduite sportive : le roulis est bien présent, le tangage aussi en accélération et feinage appuyés. La consommation s’envole facilement, preuve que malgré un moteur assez moderne (le Diesel 150ch en transmission automatique), le Discovery Sport et son aérodynamique de camion reste un engin assez glouton qui aura du mal à passer sous les 8L même en conduite sage.
Alors? Pas convaincu par ce Discovery Sport? C’est le cas de le dire, mais il faut mettre un bémol : le GPS nous ayant guidé vers un cul de sac menant directement sur un chemin de terre pas très loin de notre destination (il faut croire que les GPS Land Rover sont prévus pour vous emmener là où une voiture n’est pas sensée vous conduire), je peux vous dire que j’ai senti cet engin plus à l’aise sur ce terrain que sur route.
En résumé, utilisé à contre emploi (sur route et autoroute), un Discovery Sport n’est pas très intéressant : malgré son qualificatif « Sport », il privilégie le confort en tout chemin. Et malgré son extérieur au look moderne, il faut jouer avec le catalogue d’options et son carnet de chèques pour moderniser cet engin à l’intérieur.
Sa silhouette élégante ne dois pas vous tromper, le Discovery Sport est à mettre dans la catégorie des Classe G et Defender, pas dans celle des SUV de ville. Le Discovery Sport, c’est la carte « tout-terrain robuste pour la campagne ou la montagne », et pour parader sur le bitume des villes, il y a les Range Rover Evoque ou Velar!
Les photos illustrant l’article ayant intégralement été prises à l’iPhone, vous excuserez leur qualité bien inférieure à ce dont on vous a habitué sur diisign.com