On a réalisé une belle entrée en matière avec l’essai de l’Audi TT en version Roadster, mais puisqu’on a eu l’occasion de jouer avec son double turbulent, à savoir le TTS en version coupé, autant vous conter cette petite histoire pleine de rugissements et de sensations sur les belles routes de Fuerteventura. Des routes qui prennent toute leur dimension avec 310 chevaux sous le capot.
Design
Par rapport à un TT normal, les différences du TTS sont subtiles : bouclier retravaillé avec de grandes prises d’air, petit spoiler, énormes jantes 19 pouces et pneus taille basse, le tout complété par quatre sorties d’échappement. Le TT est visuellement très sage, le TTS ajoute l’unique soupçon d’agressivité qui me manquait visuellement, tout en restant très sage pour un coupé de 310 chevaux.
Au niveau de l’intérieur, je vous invite à lire les éloges que je fais à Audi à ce chapitre dans mon essai du TT Roadster. Ajoutez un toit et des surpiqûres rouges, et vous êtes dans le TTS Coupé. Et puis optez pour les sièges en cuir rouge de notre essai si vous le souhaitez, pour la touche de sportivité chromatique qui va exciter vos rétines : ce serait too much sur n’importe quel coupé sportif, mais puisque la sagesse est de mise dans les traits du TTS, autant dévergonder les couleurs !
Performances
Dès l’appui sur la touche Start, le sourire me vient aux lèvres. Le ronronnement grave du moteur laisse présager d’excellentes performances… Un petit coup d’accélérateur après avoir passé la boîte S-Tronic en mode Drive permet se rendre compte que oui, ça pousse… Mais ça reste finalement bien linéaire, sécurisant. Trop sage ? Pas de problème : un petit coup de levier de vitesse vers le bas enclenche le mode Sport. Et là, c’est un autre monde. Le moteur se fait plus présent, la commande d’accélérateur plus directe… C’est extrêmement jouissif, beaucoup plus viril que le mode normal, avec, cerise sur le gâteau, le son de l’échappement qui claque à chaque passage de rapport, et un bon coup de pied au cul à l’accélération (4,9s pour le 0 à 100km/h). Belle démonstration du savoir faire Audi pour cette graduation de la TTS qui prend des airs de voiture familiale en mode normal de boîte avec le Drive Select sur Efficience, à l’opposé du monstre rageur et légèrement fougueux en mode Sport et Dynamic. La TTS, c’est Dr Jekyll et Mr Hyde dans une robe Saint Laurent. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : malgré l’amortissement contrôlé la suspension reste très ferme en mode confort, et les roues 19 pouces ne sont pas là pour aider : on reste tout de même dans un coupé sportif.
La transmission intégrale Quattro est un équipement de base du TTS, et tant mieux, car il faut pouvoir passer les 310ch au sol. C’est efficace, comme je le note en titre. Très efficace. Trop efficace ? Un peu, car le TT vire à plat, offre une tenue de route sans faille et une puissance toujours accessible : tout ce qu’il faut pour passer très vite partout, même sans avoir aucune notion de pilotage. Le genre de voiture dont on ne peut percevoir les limites que sur circuit. Une chose qui compte à l’heure du choix : entre un TT Roadster de « seulement » 230ch dont on peut profiter dès que le ciel est clément et un TTS dont on ne peut vraiment profiter que sur circuit, j’aurai tendance à préférer le premier. A vous de voir.
Conclusion
Quel jouet ce TTS ! Ligne parfaite, intérieur parfait, motorisation parfaite, liaisons au sol parfaites ! Tellement de perfection que c’est presque trop parfait : avec ses aides électroniques et sa transmission Quattro, il est impossible de prendre en défaut cet engin, le TTS reste collé à la route comme sur des rails. Attention à jeter un oeil au compteur pour voir que vous êtes loin, très loin de la vitesse autorisée, car le confort de cette machine risque de vous faire perdre beaucoup de points. Quel plaisir de mettre un peu de bordel dans cette mécanique linéaire en passant en mode Sport pour entendre le rugissement du moteur assorti des claquements du pot d’échappement à chaque accélération ! Mais quelle frustration d’utiliser cet engin sur de simples routes. Un avantage sur le Roadster : le coupé pourrait presque être vu comme un engin pratique avec son coffre spacieux et ses places arrières parfaites pour des enfants en bas âge dépourvus de jambes… Et j’ai pu conduire sans que mes genoux touchent le volant !
Le défaut de ce TTS cuvé 2015 ? Un seul : l’image. A ce prix (le prix de base dépasse les 55000€) et à 310 chevaux, les yeux commencent à se tourner vers les jouets de Stuttgart…
Les + :
+ Motorisation et apport du Quattro
+ Modification du comportement de la voiture en jouant avec le mode Sport et le Drive Sélect
+ Suspension Magnetic ride
+ Ligne extérieure
+ Intérieur parfait ou presque
Les – :
– Places arrière symboliques
– Visibilité arrière réduite, et seulement des radars de recul, pas de caméra (mais c’était pour trouver un point négatif)
– Planche de bord trop plastique, je veux du cuir
2 commentaires
Ajouter les vôtresAutant prendre le roadster, sur piste, le tts se fait bouffer par les RCZ r qui EUX ont le tableau de bord en cuir ahahah
Et oui pour le prix,autant regarder du côté de Stuttgart voire de Hethel…
@Arnaud : c’est vrai que c’était une bombe ce RCZ R!
Par contre pour la planche de bord c’est vrai pour le cuir… mais ça reste la vieille planche avec les éléments hérités de la vieille 308 :-/
Qu’elle tristesse ne ne plus avoir que la 308 GTI à se mettre sous la dent… efficace oui, mais ce n’est vraiment pas la même chose!