Avec les Glass, Google a réussi une chose : rendre les geeks hardcore encore plus détestables aux yeux du grand public. Pour les « gens normaux », une personne portant des Glass est au mieux un geek qui ne sait vraiment pas avoir du style (les Glass restant affreuses quelle que soit leur version), au pire un pervers doté d’une caméra qui filme partout où se pose son regard.
Deux startups ont trouvé une solution pour créer des lunettes connectées un peu utiles mais stylistiquement et psychologiquement acceptables. Mais une des startups s’en sort mieux que l’autre.
L’idée est simple, il n’y a pas plus bête : placer une vulgaire les de notification (multicolore, histoire de pouvoir faire passer plusieurs messages) dans le champ visuel du porteur, mais pas non plus en face, histoire d’alerter sans aveugler.
Alors que les Espagnols de WeON glasses ont opté pour une monture noire très classique à la Wayfarer avec une led cachée dans une des branches, les Japonais de Matilde (il fallait que ce soient des Japonais pour trouver un nom pareil) ont eux choisi une monture fine plutôt typée sport où chacun des verres est éclairé par la tranche via plusieurs LED pour leur modèle appelé Fun’Iki. C’est moins discret, au point que l’inventeur propose de personnaliser ses lunettes avec les couleurs lumineuses. Mais si vous ne voulez pas ressembler à un Mister Gadget, on ne peut que vous recommander la version WeON, parce que Matilde en fait vraiment trop. Preuve que quand vous portez un objet sur le visage, la frontière entre tolérable et ridicule est extrêmement ténue. Un souci moins présent pour les montres et bracelets connectés, qui auront moins de mal à s’imposer.
Utile? Un peu. Indispensable? Vraiment pas. Mais avec cette approche humble de la fonction connectée, ce genre d’objet a plus de chance d’entrer dans la vie de tous les jours que la version de Google.