A l’occasion d’un petit passage au salon Light + Building, j’ai pu me rendre compte de deux choses : d’abord que ce salon est tout simplement énorme, plus grand en surface que Maison & Objet, mais seulement pour les luminaires et les technologies associées, et ensuite que même si l’éclairage OLED est désormais la star des fans de technologie, la LED n’a pas encore fini de s’améliorer pour pouvoir remplacer toutes les ampoules… Petite revue des nouveautés marquantes, technologiques ou design.
Les ampoules à LED, on les connais depuis des années. Depuis qu’elles éclairent correctement (c’est à dire avec assez de puissance et avec une température de couleur pas trop froide), on remplace avec joie nos vieilles ampoules à incandescence. Mais la R&D n’est pas finie sur ce front, car vous l’aurez remarqué : même quand elles sont compatibles avec des variateurs (ou dimmables pour jouer l’affreux anglicisme), la compatibilité ne permet souvent pas de bien faire varier l’intensité des ampoules LED, la faute à une intensité électrique trop faible pour que le variateur détecte la lampe à bas régime.
Toshiba s’est attelé à résoudre ce problème, et grâce à une électronique miracle dans certaines de ses ampoules, la gradation se fait tout aussi bien qu’avec une ampoule à incandescence. Plus d’infos si j’arrive à tester ces produits, qui, de l’aveu même de Toshiba, ne seront pas faciles à vendre, car les clients doivent d’abord être conscients du problème…
Toujours chez Toshiba, des panneaux Oled transparents faisaient leur apparition. Les opportunités sont de plus en plus grandes pour les designers sur cette technologie pleine de promesse. Chez LG par exemple, les OLED étaient flexibles.
Du côté de Samsung, ce n’est pas leur ampoule pilotable par bluetooth qui m’a attirée (un peu en retard sur ce que fait déjà Philips avec Hue, il faut bien l’admettre), mais leur sublime modèle d’ampoule type Edison, au look néo rétro qui devrait ravir tous les bars branchés où ce genre d’ampoules, très décoratives mais pas forcément économes, fait fureur. La finition cuivrée du dissipateur thermique ajouteau côté type de cette ampoule qui devrait être disponible en juin.
Chez Philips, c’est toujours les extensions de Hue qui installent ce système comme la référence du marché : oublions les deux lampes imprimées en 3D, assez belles mais sans rien d’exceptionnel, et attardons-nous sur la nouveauté technologique : un interrupteur… Pas de quoi s’extasier? Si, parce que c’est ce qui manquait au système : vous pouvez ajouter à peu près autant de ces interrupteurs (appelés Tap) que vous le souhaitez, il comportent 3 boutons pour 3 présélections lumineuses que vous paramétrez via l’app. Ensuite, plus besoin de chercher et déverrouiller un téléphone ou une tablette, il suffit d’appuyer sur un bouton pour changer d’ambiance. Simple comme un interrupteur classique. En fait non, beaucoup plus simple, car j’oubliais un détail : le « bouton Hue » fonctionne sans fil, et sans pile! C’est simplement l’énergie nécessaire pour appuyer sur le bouton qui alimente l’émetteur Zigbee compatible Hue. Vu les services rendus, on lui pardonnera sa course un peu trop longue qui lui donne un toucher un peu trop mou et pas qualitatif (à 60€ l’interrupteur, c’est un peu dommage).
Je n’oublie pas les jeunes designers (allemands) pleins de talents : Theo Möller a eu l’idée de combiner un ruban de LED avec un ballon cylindrique dont la moitié est traitée réfléchissante tandis que l’autre est transparente. Au final, on obtient une parfaite lampe gonflable, qui peut servir à tout : structures éphémères, éclairage de secours, ou tout simplement éclairage assorti à votre mobilier gonflable!
Enfin, chez Ingo Maurer, le poète de la lumière, c’est My New Flame, une simple bougie, qui émerveillait. Cette bougie est constituée d’une petite matrice de LED qui simulent une flamme vacillante grâce à un petit circuit électronique apparent et qui constitue le pied de la lampe. Ca n’éclaire pas beaucoup, mais il n’y a pas mieux comme rappel néo-classique… A moins que vous ne soyez refroidis par le prix, très… Maurer : 1200€ la bougie simple.
Moins attractive pour les non initiés mais tout aussi captivante, la lampe Luminophor un fonctionnement inattendu : une grosse et puissante LED bleue éclaire un disque (recouvert de « phosphores ») qui s’illumine en blanc. Magique à observer, c’est pourtant le miracle qui se produit à une échelle plus petite dans beaucoup de LED blanches (sauf celles constituées de 3 micro LED rouges vertes et bleues).