diisign a eu l’occasion de faire un peti tour à la Mecque de l’horlogerie, le salon Baselworld, qui a lieu chaque printemps à Bâle. Voici une sélection de coups de cœur.
Pour commencer, découvrons ce qui est sûrement la montre qui aura créé le plus d’engouement lors de ce salon, une pure merveille signée Ressence. Vous ne connaissez pas encore Ressence? Cette maison avait déjà créé en 2010 un mécanisme tout simplement magique, une complication originale, où le mouvement des minutes entraîne l’intégralité du cadran avec lui, le cadran des heures et le cadran des secondes. C’est donc une nouvelle disposition que vous avez sous les yeux à chaque minute.
Ce qui manquait chez Ressence, c’était un boîtier un peu plus abouti… Mais cette année, Benoit Mintiens, le fondateur et designer, est allé beaucoup, beaucoup plus loin… Avec la type 3, le boitier à la forme arrondie est tout simplement parfait dans son traitement minimaliste, nous rappelant les créations de Mark Newson pour Ikepod. Mais c’est à l’intérieur qu’une fois de plus, il a créé une révolution : le cadran est baigné dans un liquide doté d’un indice de réfraction de 1, soit le même que l’air, ce qui fait que les aiguilles semblent êtres collées directement sur le verre. Un miracle d’horlogerie, mais aussi de design, puisqu’au final, on a l’une des montres les plus lisibles! C’est superbe, et ça reste dans le domaine du rêve accessible, avec un prix d’environ 21000€.
Si du côté mécanique, vous n’êtes pas satisfait par Ressence, c’est que vous êtes un peu trop difficile, mais il y avait quand même de quoi vous satisfaire à Bâle… Et c’est chez Girard Perregaux que mon amour pour l’innovation mécanique a trouvé satisfaction. Pas de double tourbillon tournant sur 3 axes ou autre complication plus agréable pour les yeux que réellement utile, mais l’un des graals horlogers qui se matérialise : un échappement constant. Cette complication n’est pas simplement très belle, elle est utile, puisqu’ainsi, la montre est animée par un mouvement de force constante, et peut donc bénéficier d’une régularité exceptionnelle. Etonnamment, à l’heure où la course à la vitesse est de mise, ce mouvement ne fonctionne qu’au rythme de 3Hz.
Enfin, nous connaissions déjà la jeune marque Révélation pourson très beau chronographe au mécanisme squelette apparaissant « à la demande », grâce à un très simple et astucieux système de polariseurs, mais c’est avec un autre modèle que le concept prend tout son sens : c’est cette fois-ci un beaucoup plus rare et exclusif tourbillon manège qui se dévoile d’une rotation de la lunette : le tourbillon est monté sur un bras tournant au rythme des minutes, contrebalancé par un petit lingot d’or… Vous comprendrez que ce genre de mécanisme peut parfois avoir besoin d’être dissimulé, et bien le système révélation est tout simplement parfait devant une telle merveille… Seul petit défaut : même totalement « ouvert », la présence des polariseurs assombrit légèrement la vue sur le mouvement… On ne peut pas tout avoir.
5 commentaires
Ajouter les vôtresça reste dans le domaine du rêve accessible, avec un prix d’environ 21000€…effectivement très accessible pour avoir l’heure, si vous aviez un poste (même pour faire le ménage) chez diisign je prends…que j’ai besoin en plus d’une voiture low cost à 200000€ et d’une maison premier prix à 2 M€
@Zebra : accessible, c’est du relatif par rapport aux horlogers d’à côté à Baselworld : pour 20k€ chez Rolex par exemple, on a une montre qui fait à peu près la même chose, mais sans aucune grande originalité, juste avec un peu plus de métal précieux…
Définition du rêve accessible par diisign : si en ne vendant qu’un seul rein, tu peux te payer l’objet de tes rêves, ce rêve est réalisable!
Si par contre ton unique but est de connaître l’heure, oublie Ressence et utilises le téléphone qui est dans ta poche, l’horloge dans le coin de ton écran d’ordi, ou encore, si tu veux des aiguilles et du style, la dernière Swatch Random Ghost à 60€ dont on est fans!
C’était juste pour plaisanter un peu…je sais bien que c’est du prix moyen car on peut s’envoler très très haut avec les montres.
Néanmoins je trouve cela ridicule car avouons le la plupart (dont je fais partie) ne comprennent rien au mécanisme à 12364 complications dans les montres, c’est surtout un instrument de frime et de pouvoir. Seulement au XXI siècle, je trouve un peu ringard de mettre autant d’énergie et d’excellence à fabriquer des choses dépassées sachant que la moindre montre à 10€ donne l’heure et parfois plus juste que ce genre d’engin. C’est comme si on faisait des super téléphones à cadran filaire à l’heure du smartphone.
De plus à cette époque connecté on va probablement avoir besoin (et ça va peut-être arriver cette année) de montres reliées à nos ibidules, et là adieu les complications.
Après reste le coté bijou, mais là autant mettre un bracelet.
@+
Je suis plus pour le côté bijou : un chef d’oeuvre de micromécanique au poignet a plus de valeur à mes yeux qu’une belle pierre précieuse… C’est juste une histoire de goût, la montre reste le « seul bijou de l’homme » pour certains…
Concernant les inévitables prochaines évolutions, au delà de la connexion iBidule, le tsunami qui arrive c’est les capteurs d’activité : Fuelband ou Jawbone Up par exemple. Lorsque ces bracelets pourront tout nous dire sur notre corps, servir d’interface avec nos iBidules et suivre notre sommeil en nous réveillant au moment optimal du cycle tout en nous donnant occasionnellement l’heure, ils risquent de devenir un « must have » chassant la belle mécanique du poignet… Un affaire à suivre de près, c’est peut-être la nouvelle menace de l’horlogerie suisse après le quartz…
Pour poursuivre sur les montres électroniques il est vrai que celles-ci, notamment les modèles à affichage entièrement digital rendent particulièrement commode l’utilisation de diverses fonction utiles (chrono, compte à rebours, alarme, boussole, altimètre etc..) Mais je trouve dommage que les concepteurs soignent aussi peu leur aspect. Dans cette gamme, il n’y a à ma connaissance que Suunto (modèles Elementum), Seiko (modèles à encre électronique E-Ink) et Casio (modèles « Manaslu Special ») qui aient fait des efforts. C’est bien dommage. Je n’ai rien contre les montres mécaniques, j’en possède d’ailleurs une pour mon travail. Mais pourquoi ne pas imaginer une montre qui assume la modernité (et la commodité) d’un affichage électronique en restant un bel objet ? Un terrain à défricher …