[Test] Holiday Inn, Soyez vous-même : dormez ailleurs!


Je vous fais souvent découvrir des hôtels d’exception où j’ai pu séjourner (gros coups de cœur exotiques ici et par exemple, d’autres vont venir)… Mais parfois, l’expérience est opposée. Je profite donc du lancement de la plus grosse campagne de pub pour Holiday Inn de l’histoire pour vous décrire mon expérience (très récente) de cette chaîne d’hôtels.
Déjà, vous pourrez remarquer que le slogan de la nouvelle (et grosse, donc) campagne de pub est « Restez vous-même. Vous ne voyez pas une campagne de pub récente avec un slogan similaire? Cherchez un peu… Réponse : McDonald’s, avec le slogan « Venez comme vous êtes ». Ça y est, vous êtes dans le bain : Holiday Inn est à l’hôtellerie ce que McDonald’s est à la restauration : de la consommation de masse façon expérience client niveau zéro, déshumanisée et sans aucun intérêt autre que générer un maximum d’argent. Et encore, chez McDo, ils essaient de s’améliorer.

L’achitecture
Non, je plaisante, il n’y a rien à voir dans cette partie, je vous ai déjà dit que cet avis était un peu différent des précédents… En général, un Holiday Inn a l’élégance d’un supermarché de zone industrielle, en plus haut. Ils auraient pu appeler Le Corbusier pour concevoir leurs « machines à habiter », mais ça devait être déjà trop tard.

L’accueil
Vous adorez le côté personnalisé des hôtels, avec un accueil aux petits oignons vous faisant penser que vous n’êtes pas qu’un numéro… Oubliez. Vous ETES un numéro. Vous avez payé en ligne et pensez qu’on va vous proposer votre chambre, non, premier réflexe : prendre l’empreinte de votre carte bleue, au cas où vous soyez pris d’envies de commencer un travail de démolition dans votre hôtel. A moins que vous ne soyez tenté par l’une des merveilles surtarifées du minibar, toutes équipées du système électronique qui vous débitera votre compte bancaire immédiatement après l’avoir manipulée plus de 5 secondes (tout comme la merveilleuse TV cathodique neigeuse qui devrait transformer toute petite soirée « je me fais un petit porno, la boîte paiera » en expérience visuelle rétro façon minitel rose)… De l’humain, on vous dit.

Les chambres
Désolé, mais avant de lancer une grosse campagne de pub, il faudrait peut-être penser à refaire la déco. En gros, c’est du niveau de Campanile avant 2010, c’est à dire avant qu’ils modernisent leurs infrastructures. L’exemple type de ce qui se faisait dans les années 90 : pas de charme, des usines-hôtel avec un maximum de chambres… Ça vieillit mal et ça devient un peu glauque comme ambiance. Bon, je suis méchant, il paraît que la rénovation est en cours dans toute la chaîne… Mais hélas, mes expériences sont récentes, et je n’ai rien vu de neuf. Pire, je crois que ce que j’ai testé avait déjà fait l’objet de la « mise à jour » : si j’ai bien compris, ils ont changé l’aspect du linge de lit. Un grand moment déco.

Les surprises
Sur internet, vous aviez coché la case King size bed pour votre chambre, au lieu de la case twin beds (il y a aussi l’option, à peine plus chère, « chambre avec 2 lits king size », qui doit rester l’une des seules explications faisant qu’Holiday Inn gagne encore un peu d’argent chez un public familial)… Vous arrivez dans votre chambre, et, surprise… Deux lits jumeaux! Cool, non? Bien sûr, vous vous plaigniez de la situation à l’accueil, et on vous répond sans aucune once de politesse, que l’hôtel n’est pas informé des détails de la réservation de ce niveau… Super. On est en 2010. D’autres hôtels essayent de personnaliser au maximum l’accueil, chez Holiday Inn, c’est à vous de vous adapter. Et ce jour là, il ne restait pas de chambres libres avec un grand lit (officiellement, parmis les 4000 chambres que devait comporter cette usine). Bon, un brave employé est venu rapprocher les deux lits, mais avec leur superbe tête de lit tout intégrée, oubliez : si vous le faites, soit vous vous prenez la tête dans les lampes de chevet, soit vous passez votre nuit à allumer la lumière avec l’interrupteur qui se retrouve pile là où vous mettez votre oreiller (ceci n’est pas romancé, c’est du vécu).

L’Holiday Inn de Munich avait gagné notre choix face à d’autres hôtels plus mignons grâce au simple fait que nous voulions une piscine à ce moment-là… Une fois arrivé, on veut se jeter dans l’eau, et… Surprise : on nous dit qu’elle est exceptionnellement fermée pour entretien.
Exceptionnellement? Ok, je pardonne, on peut mal tomber. Mais quand on tombe sur une porte de piscine avec un panneau expliquant qu’elle est temporairement fermée du genre bien en dur (plastique épais), collé solidement à la porte, et, détail qui tue, recouvert d’une épaisse couche de poussière sur la tranche supérieure. Du provisoire qui dure, visiblement. Et donc une réception qui n’hésite pas à mentir… (Si vous avez pu profiter récemment de la piscine du Holiday Inn Munich City Center, n’hésitez pas à intervenir, vous êtes sûrement aussi rare que le nombre de gens qui ont posé le pied sur la Lune).

Point commun entre les deux hôtels Holiday Inn testés : la commande de chasse d’eau des toilettes est toujours située à un endroit incongru, plutôt dans la zone douche que dans la zone toilettes. Pour être gentils, on mettra ça au registre des petites spécificités qui donnent du charme… Sauf qu’à Slough (banlieue sans intérêt de Londres), la commande était tellement difficile à actionner que notre testeuse d’infortune devait littéralement s’accrocher à la poignée pour pouvoir l’actionner. C’est sûrement pour compenser l’absence de salle de gym.

Internet Payant, et en filaire…
Un grand classique de l’hôtellerie : l’internet est payant, à des prix qui concurrencent en général un aller simple pour fuir et contacter vos proches et collègues « en vrai ».
Le côté plus original, c’est l’absence totale de zone wifi dans l’hôtel. Vous vouliez sûrement frimer avec votre iPad wifi tranquillement installé dans un des fauteuils vintage de la réception (vintage, c’était ironique. Vieux et moche est plus adapté) ? Retournez dans votre époque futuriste. Si vous n’avez pas un (trans)portable rétro, vous dénotez.

Même le parking offre des surprises !
Parking de l’hôtel géré par la station service d’à côté… Ça fait sérieux. Vous voulez un renseignement sur les tarifs ou autre chose? Ne passez pas par la case « réception Holiday Inn », allez directement à la station service. En plus, le propriétaire est vraiment plus sympa (non, ce n’est pas une blague)!

L’expérience est encore négative après
Vous vous doutiez que je ne resterai pas sur une telle expérience sans me plaindre? Vous avez raison (si on ne se plaint pas, ils ne sauront jamais qu’ils ne sont pas bons, non?). Sur place, on m’a dit que ce n’était pas la peine de me plaindre, il y a un site fait pour ça (cool, le côté humain, toujours).
Une fois sur HolidayInn.com, vous avez bien une page de réclamation… Regardez-moi cette merveille : je n’ai jamais vu un champ texte libre aussi petit (c’est dans le champ commentaire que vous allez tout mettre). Ils doivent être sûr que vous n’avez pas grand chose à leur reprocher. Et vu la taille de la police de caractère, ils ne doivent pas avoir de commentaires de personnes de plus de 65 ans!

Conclusion
Holiday Inn : Restez vous même, ne vous abaissez pas à dormir dans ces hôtels, vous valez mieux!
Leur seul avantage concurrentiel semble être les chambres familiales avec deux grands lits, qui doivent être d’un rapport qualité/prix correct. Pour tout le reste, fuyez! Il y a beaucoup mieux pour moins cher. Je ne vous fait pas une liste « les +/Les -« , parce que je cherche encore un point positif… Sachez que la chaîne Holiday Inn fait partie du groupe Intercontinental… Ça donne moins envie de tester leurs palaces, non?

Avis basé sur les expériences Holiday Inn City Centre Munich et Holiday Inn Slough-Windsor vécues par trois diisign people.

Laisser un commentaire