[Reykjavik Fashion Festival] L’émergence d’un style islandais


Ce qu’il y a de bien avec l’Islande, c’est que ce pays est tellement éloigné de tout, aussi bien géographiquement que climatiquement, que culturellement (voire même culinairement…), qu’il échappe à à peu près tout ce qui se fait comme modes passagères dans le reste du monde.
L’Islande, c’est l’un des rares pays où la nature prouve encore chaque jour (mais de plus en plus difficilement) qu’elle est plus forte que l’homme.
Alors côté mode, jusqu’à présent, l’Islandais était doté d’une très grande collection de pulls tricotés aux motifs bien reconnaissables (vous avez sûrement déjà admiré l’un de ces pulls dans un reportage sur Björk, sur le requin séché ou sur l’élevage des moutons en terre hostile…) Pas très folichon, mais bien pratique avec un climat aussi froid.
Alors quand j’ai entendu parler du Reykjavik Fashion Festival, j’étais particulièrement intrigué.
Et je n’ai pas été déçu : les pièces sont tout simplement sublimes, présentant une vision des vêtements chauds totalement novatrice. J’ai adoré le défilé Chanel automne/hiver 2010-2011 avec sa vision glamour et cosy du grand Nord, faite de quantités incroyables de fourrure (synthétique, PETA oblige), mais finalement, ce sont les Islandais qui m’ont laissé sans voix avec des pièces tout simplement féériques, semblant sortir directement du monde des Elfes qui peuplent ce pays de feu et de glace.
Petite présentation de certaines pièces qui ont attiré mon œil. On commence par Royal Extreme, une marque lancée par la designer Una Hlin Kristjansdottir, dont le slogan est More is more, less is a bore : périlleux, mais finalement ses collections sont empreintes d’une esthétique très raffinée.

On reste dans la féminité elfique avec le travail d’orfèvre d’Andersen & Lauth : sublime.

Autre marque islandaise qui a attiré mon regard : Emami, signée par les sœurs Steinunn et Unnur Edda Gardarsdottir . Des coupes simples, pour des vêtements pratiques mais toujours ultra élégants.

Les accessoires ne sont pas oubliés, et forcément, ils sont en laine, chez Hildur Yeoman, qui utilise aussi des matériaux provenant de la pêche et des techniques de création qui sans elle tomberaient peut-être dans l’oubli… Résultat : des sacs de formes extravagantes, comme ces caniches :

Tons terres, matériaux naturels, élégance d’elfes imaginaires, on pourrait vous présenter des création islandaises pendant des heures, mais allez plutôt chercher un bon disque de Björk, Sigur Ros ou Mùm, et plongez-vous dans le site du Reykjavik Fashion Festival, qui prouve une fois de plus que la différence culturelle peut produire des beautés quasi universelles.

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