Vous ne l’avez sûrement pas manqué, Nissan a lancé son Cube, un monospace compact au design totalement décalé, à grand renfort de marketing original, créant un concept store dans un loft du 10ème arrondissement et des soirées design et arty pour célébrer l’événement.
diisign.com faisait partie de la fête, et c’est le concept de copy battle qui nous a conquis. L’idée? C’est le designer Robert Stadler qui l’a eue : placer deux équipes de jeunes étudiants designers autour d’un cube de polystyrène pour que chacune d’elle tente de réaliser, sur une moitié du bloc, une copie la plus proche possible et à l’échelle du vrai Nissan Cube se trouvant à quelques mètres de là. Nous, on était là pour faire un maximum de photos! (et on vous donne notre avis sur le Cube tout en bas de l’article)
Les écoles en compétition pour le titre de meilleur sculpteur de Cube étaient l’ENSAD (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs) et l’ENSCI (Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle).
Le cube est en place, à côté… du Cube! Les outils à dispositions sont assez simples : scies, brosses, limes, tronçonneuse, meuleuse…
Les étudiants ont déployé une énergie considérable pour tenter de finir leur moitié de Cube dans les deux heures imparties, pendant que de notre côté, on profitait tranquillement d’excellents petits fours suivait l’événement reflex à la main et coupette de champagne dans l’autre.
Pour une fois, l’ENSCI n’a pas remporté la palme (je vous dis pour une fois, parce que l’ENSCI est une école à concours : on trouve ses étudiants sur les podiums de presque tous les concours de design du moment!). En fait il faut avouer que l’ENSCI n’a pas démérité sur cet exercice, mais que l’idée des designers de l’ENSAD de ne pas se contenter de sculpter l’extérieur et de s’attaquer aussi à l’intérieur du véhicule était ambitieuse, et finalement assez bien exécutée et les a donc fait gagner, de peu!
Un petit mot sur le Cube pour finir : son design le classe plus dans la catégorie des objets du quotidien que dans celle des voitures. Carré, asymétrique, atypique, Nissan a osé sortir un produit qui n’a rien à voir avec le reste de la production automobile. Par contre, il a en face de lui des concurrentes tout aussi sexy (Citroën c3 Picasso par exemple), certes moins décalées, mais plus pratiques (la porte de coffre à ouverture latérale du Cube est par exemple un gros défaut en ville, il faut un maximum de place à l’arrière pour ranger ses achats). Le Cube se destine donc à une niche qui cherche avant tout l’image d’un produit totalement atypique, voire radical, puisque certains choix stylistiques (comme le tissu des sièges hyper rétro) rapprochent plus l’engin d’un concept de salon que d’un véhicule du quotidien. Un pur produit coup de cœur en somme, qui à n’en pas douter restera assez rare dans nos rues pour faire tourner quelques têtes sur son passage.
En fait le Cube, c’est un peu la voiture des fashion addicts qui auront délaissé le vélo à pignon fixe (et sans freins, évidemment…) une fois qu’ils en auront marre de tomber et aussi d’être frigorifiés par -5°C dans Paris!
1 commentaire
Ajouter les vôtres[…] le coup, parce que Nissan en ce moment, c’est la marque automobile qui ose. Elle avait osé sortir le Cube en Europe, mais son rapport prestations/prix aux allures de blagues a un peu plombé ses ventes. […]