Test : Windows 7, ça vaut le coup ?

win7 release candidate RC windows test
J’hésitai à tester le nouveau système d’exploitation depuis le stade de bêta. Et oui, bien qu’utilisateur Mac, je suis vraiment intéressé par l’évolution du système qui est toujours installé sur 90% des machines (en plus d’être l’OS choisi par ma boîte), mais vu qu’on en est maintenant à la RC et que Microsoft m’a fourni un disque de cette version, j’ai finalement succombé!
Alors que Vista m’avait donné une sensation de travail inachevé (voir ici), agaçant ave son horrible UAC, mais récatif sur le relativement puissant Vaio que j’avais à l’époque, j’avais de gros espoirs concernant les mises à jour futures de l’OS (comme le fameux Fidji par exemple…) Mais Vista a finalement été un tel flop (c’était à moitié mérité pour ses lourdeurs, son UAC vraiment trop peu ergonomique, et son manque d’innovation au niveau de l’interface à part un joli skin transparent) que Microsoft a décidé d’abandonner tout développement sur ce système (oui, bon, j’exagère un peu…) et d’accélérer la sortie de son remplaçant, histoire de pouvoir définitivement enterrer cette difficile page de l’histoire de Microsoft. Niveau marketing, ça s’imposait, puisque Vista était devenu l’équivalent d’une insulte en langage informatique. Mais en tant qu’acheteur de Vista (et oui, il y en a qui ont payé une licence, snif, l’un des investissements les moins rentables de mon existance…), j’avoue que je suis désormais vacciné et que j’y regarderai à deux fois avant d’acheter un produit prometteur dont on me promet que les updates vont corriger tous les défauts. Par contre, j’y gagne sur le plan de l’interface : j’étais déçu par l’ergonomie vieillissante de Vista, du coup quand j’ai appris qu’elle serait repensée, je n’ai pu qu’applaudir.
Alors ça vaut quoi?

Niveau performances, j’avoue que Windows 7 se présente sous les meilleurs auspices : un temps de boot équivalent à MacOS sur mon Macbook, pas de ralentissement majeur, et pas d’activité processeur qui s’emballe toute seule comme je pouvais le constater sour Vista avec mon Vaio… Espérons que cette sensation se conserve après plusieurs mois, voire années d’utilisation.
Le plus bluffant c’est que j’ai pu essayer l’OS sur un petit netbook assez standard (processeur Atom, 1Go de Ram…) et que c’était au final aussi « rapide » (c’est relatif…) qu’avec XP. Les développeurs semblent avoir fait un bon travail de ce côté.
J’avoue que je suis impatient de voir si Snow Leopard arrive à reprendre de l’avance côté performances, parce que Windows est désormais vraiment très proche.

On est sur un site de design, alors il faut que je vous parle de l’interface. Premier détail, Microsoft a un peu délaissé l’horrible thème de Vista aux couleurs si bien choisi (un dégradé de bleu et de jaune) que ça ne pouvait qu’être l’œuvre d’un graphiste ayant passé un peu trop de temps à admirer sa cuvette de WC. Par défaut, Windows 7 est un peu plus actuel. Microsoft essaie même d’être dans la mouvance écolo avec les notes vertes et les quelques feuilles qui ornent les écrans de login. Je trouve ça un peu trop téléphoné et hors sujet dans un OS, mais bon, comme je le disais en introduction, Windows, c’est fait pour les masses, alors ça peut plaire à madame michu.
Mais revenons-en à la principale innovation ergonomique de cet OS : la nouvelle barre de tâches. Personnellement, je ne peux qu’applaudir, puisque ce nouveau fonctionnement, où toutes les applications peuvent êtres ajoutées et déplacées dans la barre sous forme de grosses icônes efface encore plus la frontière entre les mondes PC et Mac. Et oui, ce fonctionnement, ça rappelle énormément le dock Mac OS quand même. Alors ok, ça n’est pas une grande innovation, c’est même un peu de la copie, mais quitte à changer d’interface, autant améliorer l’ergonomie, et de ce point de vue c’est gagné, alors que s’ils avaient voulu jouer la carte de l’innovation je ne suis pas sûr qu’ils auraient réussi à proposer quelque chose de vraiment mieux (ça ne m’étonnerait pas que la différence entre les OS s’amenuise encore et qu’à l’avenir le bouton Windows, ou démarrer, disparaisse, vu qu’il devient du coup beaucoup moins utile…)
Du coup on a les quelques défauts qui sont les mêmes sur le dock : la différence entre application inactive et application active est légère (mais à la limite plus visible que sous OSX), et on ne peut pas accéder aussi facilement qu’avant à une fenêtre précise d’une application ouverte. Du coup Microsoft a lancé une vraie innovation : en survolant l’icône d’une application active, on peut directement visualiser le contenu de ses différentes fenêtres. C’était une bonne idée, mais je ne suis pas emballé. D’abord, ça n’est pas super rapide (bon, ça doit pouvoir se régler, espérons que ce ne soit pas juste parce que ça rame). Ensuite, ça ne marche pour le moment pas à tous les coups : il arrive de se retrouver avec des miniatures blanches… Problème des applications pas totalement compatibles, bug de l’OS? Je n’en sais rien, mais c’est pénalisant à l’usage. Mais enfin, le souci est que si cette fonction est active, on ne peut plus basculer vers une application comportant plusieurs fenêtres en un seul clic : il faut d’abord sélectionner la bonne fenêtre. Comme quoi, difficile de faire de grands bonds ergonomiques sur les systèmes actuels. Autant le tactile va bouleverser beaucoup de codes au niveau des interfaces, autant je crois qu’on arrive à un point où les interfaces utilisables à la souris ont atteint leur maturité.
Côté occasion manquée, notons aussi le switch entre les applications : le ALT+TAB amélioré n’a toujours pas la saveur de la fonction Exposé d’OSX, tout simplement parce qu’elle est certes devenue jolie, mais qu’elle est toujours séquentielle (on est la plupart du temps obligé de passer par plusieurs applications avant de sélectionner celle que l’on veut) alors qu’Apple propose une solution à la fois extrêmement belle, mais qui permet en plus de choisir directement la bonne application parmi toutes celles qui sont ouvertes.
Idem pour les gadgets, c’est bien de pouvoir les placer directement sur le bureau (ce que je faisais déjà sous Vista, ça n’a vraiment rien d’une innovation…), mais l’expérience prouve qu’on finit toujours par se retrouver avec des icônes planquées sous un gadget quand on est ne serait-ce qu’un tout petit peu bordélique.
Dommage.

Sinon, il reste quelques petites attentions qui prouvent que Windows 7 a un peu été raffiné là où Vista semblait brouillon : Les indicateurs son et wifi qui étaient de vulgaires icônes inutiles jusqu’à présent optent aussi pour un fonctionnement façon Apple : en regardant ces petites icônes dans la zone de notification, on peut directement savoir si l’on capte bien le wifi et si le son est à fond… Il y a aussi les petites astuces permettant par exemple de mettre deux fenêtres en mosaïque côte à côte, ou de réduire toutes les applications autres que celle sur laquelle on travaille, tout ça de façon assez ludique et visuellement attrayante… C’est le genre de petits détails ergonomiques qui prouvent qu’on a un peu pensé à l’utilisateur en créant un logiciel!
win7 release candidate RC windows test
Du coup, en conclusion, on peut dire que si vous êtes sous Windows, quelle que soit la version, passer à Windows 7 est quelque chose de recommandé : l’autonomie de votre portable sera supérieure comparé à une version précédente de Windows, votre PC ramera moins s’il était un peu poussif en comparaison avec Vista, en plus vous gagnerez (un peu) d’espace disque, et si vous étiez sous XP, vous profiterez de performances similaires, mais sur un OS techniquement à jour et visuellement à la page (l’interface Smoby de Windows XP en bleu, je l’ai un peu trop vue…)
On peut par contre regretter que Microsoft n’ait rien trouvé pour me donner envie de faire un switch inverse de OSX à Windows : ce dernier devient moderne, élégant et ergonomique, mais pas plus que MacOS. Ça manque d’une fonction « killer » qui rendrait les fans de la pomme un peu jaloux (il y a bien une fonction d’accès aux contenus multimédia de son ordinateur via streaming vers n’importe quel autre PC, sympathique sur le papier, mais bon, pas sûr que ça me manque un jour). Si ça permet à Microsoft de calmer l’érosion de sa part de marché au profit d’Apple, vu leur position encore ultra dominante sur le marché des OS.
Alors c’est sûr, si comme moi vous aviez mis la main à la poche pour Vista, ça fait un peu mal d’apprendre que pour disposer enfin de la sécurité de Vista mais avec une ergonomie correcte, il va falloir remettre la main au porte monnaie, ça fait mal, mais bon, ça vous apprendra à acheter des OS pas finis 😉 Par contre j’espère que Microsoft va faire un effort tarifaire, parce que le prix des versions boîte de Windows est vraiment exagéré. Allez Microsoft, vous avez considérablement réduit le prix d’Office pour les particuliers, faites-en de même pour Windows! Ça sort le 22 octobre, et je crois que la mise à jour sera gratuite pour les PC sous Vista achetés après le premier juillet (à confirmer quand même avant d’acheter).

3 commentaires

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« on ne peut plus switcher vers une application » (dans le texte)

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Vous devriez consulter un dictionnaire english to french de temps à autre. Vous ne savez pas que « to switch » en anglais dans ce contexte veut dire simplement « basculer » vers une application? Vous voulez remplacer un verbe français pour le franglais « switcher », de la même façon comme les nuls disent « stopper » au lieu d’arrêter?
Les informaticiens et généralement les gens qui travaillent avec les ordinateurs sont en train d’officialiser le franglais par pure paresse de réflexion. Lâchez un peu vos claviers et prenez un bon vieux livre acheté chez un bouquiniste dans un dimanche de promenade pour retrouver le plaisir de lire les bons textes bien rédigés en français ou toute autre langue qui ne soit pas l’anglais façonné par l’informatique. Quand je vois que vous dites « bugs » ici, « bugs » là pour failles et défaillances d’informatique, je me demande combien de vos lecteurs et vous-mêmes savent l’origine de la mode de ce mot dans l’informatique: bug=insecte, bestiole. « Un jour à l’aube du PC, dans les bureaux de je ne sais qui et où, l’ordinateur de monsieur Machin est tombé en panne. En regardant dans la machine, le technicien trouva un insecte qui avait provoqué la panne, « oh!, there’s a bug in here! » Et c’est comme ça qu’une défaillance de machine serait connue comme un « bug » dans l’ordinateur 😉

@moi : j’avoue que j’essaie justement de faire des efforts pour conserver un texte le plus français possible… Mais baignant dans cette culture informatique, c’est vrai que mon texte reste souvent truffé de ce genre de frangliscismes… Ok pour basculer au lieu de switcher, mais pas ok dans toutes les situations pour bug (dont je connaissait la très belle origine) : un exemple : on peut très facilement parler de bug graphique pour exprimer que « l’affichage connait quelques petites défaillances non pénalisantes » (par exemple), tout le monde comprend, alors que la version en français est assez lourde à lire…
Merci pour la critique (constructive) de diisign!

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