La Mecque des amateurs de design du monde entier (le salon du meuble de Milan, pour les distraits) n’ouvre ses portes que le mois prochain, mais on peut d’ors et déjà décerner le prix du concept le plus décalé à Björn Franke, pour son kit intitulé « traces of an imaginary affair » (ou traces d’une infidélité imaginaire…)
Alors qu’est-ce donc? Tout simplement un kit composé d’instruments de torture permettant de marquer votre corps de stigmates typiques d’une relation très proche…
Composé de neuf « outils » permettant de marquer sa peau de différentes marques, mais aussi de parfums et de cheveux, histoire de disposer ces « indices » sur le corps ou les vêtements… Ce projet (qui date tout de même de 2006… Promis, on essaie d’être toujours à la pointe ici, c’est une exception), présenté dans le cadre de l’exposition « love design » du salon, est un outil permettant, selon son créateur, de susciter de la jalousie dans son couple. Inspiré par ces histoires de personnes qui s’inventent des maladies pour attirer l’attention de l’autre, Björn Franke veut avec ce kit offrir le moyen de tester la force de son union… Étrange, non? On est ici à la frontière entre le design, la philosophie, la psychologie, la sociologie et l’art.
Mais j’en vois déjà qui voient ce kit d’un œil pervers : et oui, histoire de dissimuler un adultère, véritable cette fois, et, au cas où on se fait prendre, sortir son kit avec un petit « mais non chéri(e)! Tu vois bien que c’était juste pour tester notre amour!! »…
L’exposition de Milan est constituée des objets, mais aussi de ces très belles photos explicatives, ainsi que de vidéos.
