L’image à fait le tour du monde : un tableau de Banksy qui « s’autodétruit » une fois son prix (exhorbitant) adjugé aux enchères. Mais le résultat final, une oeuvre à moitié déchiquetée, laissait planer beaucoup de questions sur la volonté de l’artiste.
La question que je me suis immédiatement posée était « est-ce que Banksy avait prévu que la déchiqueteuse s’arrête à mi-parcours ». Car ce détail a une importance magistrale : si la déchiqueteuse était allée au bout de son oeuvre, il naurait subsisté qu’un cadre vide et un tas de lambeaux de la fameuse peinture au pochoir. Franchement pas de quoi faire exploser la cote de l’oeuvre, mais plutôt la dégrader. De quoi rendre l’acheteuse à 1,185M€ complètement folle.
A l’inverse, le résultat actuel, un tableau à moitié déchiqueté dépassant de son cadre broyeuse en laissant entrevoir une partie de l’oeuvre originale est finalement une oeuvre complète, originale et qui a marqué tous les esprits. De quoi faire flamber sa cote, et ravir l’acheteuse, avec une vente confirmée de ce qui est devenu un morceau d’histoire de l’art.
Finalement, une vidéo « making of »en version « directoire cut » de l’artiste (ci-dessous) dévoile que la déchiqueteuse aurait dû fonctionner jusqu’au bout, histoire de vraiment faire un doigt d’honneur au marché de l’art, plutôt que de renforcer ce même marché dans toute son absurdité, mais que la loi de Murphy en a décidé autrement. Une chose est sûre cependant : alors que la batterie (ou autre chose) cachée dans le cadre semble avoir eu du mal à survivre les 12 années où le système est resté inactif (la fille au ballon a été vendue en 2006), l’oeuvre elle, a tenu. L’art reste, la technologie s’efface!