Ne vous est-il jamais arrivé de vouloir un clavier pour votre tablette après une bonne séance de frappe sur écran tactile? Mais un clavier, vous en avez déjà un sous la main si vous avez un ordinateur fixe, ou un écran externe pour votre portable… Et que dire des claviers pour tablettes : pas vraiment du genre géniaux, et trop spécifiques pour être conservés d’une génération à l’autre… Avec le K480, Logitech a imaginé une solution pour combler les amateurs de clavier physiques qui ne veulent pas de multi équipement. Est-il à la hauteur des attentes? C’est parti pour un test au bout des doigts!
Design
Logitech a eu une excellente idée en terme de design : le clavier permet de servir de support à n’importe quel mobile ou tablette récente, tout simplement car le support n’est constitué que d’une fente en silicone. Ca marche pour tout, tout le temps, et ça peut aussi servir de pporte cartes de visites ou de porte stylo par moments. Au final c’est bien mieux que tous ces claviers plus ou moins adaptés à un mobile/tablette spécifique avec des systèmes de fixation compliqué. Less is more.
La fente (ou rainure si vous préférez) est le seul élément contrasté du clavier, dans un jaune-vert si vous avez un clavier noir, et gris si vous optez pour le clavier blanc.
Pour le reste, ce clavier Logitech a tout d’un clavier sans fil très normal : touches « chicklet » (ou Minitel pour ceux qui ont connu) un peu arrondies, deux piles AAA pour le faire fonctionner, un interrupteur pour l’éteindre complètement.
Seule différence technique : la molette à trois positions qui permet de passer d’un geste d’un dispositif à l’autre. Que ce soit un téléphone, une tablette, sous Android, Windows Phone, iOS, OSX ou Windows, le clavier est prévu pour s’appairer à tout, via deux boutons.
Et quitte à s’appairer à tout, autant avoir des touches préues pour tous les usages. Les touches de fonctions portent donc à la fois les raccourcis utiles sous Windows et sous Mac, un vrai plus quand on jongle entre les deux systèmes d’exploitation.
Par contre, n’espérez pas transporter votre clavier partout : il est un peu épais (on y reviendra) et un peu lourd pour cet usage : 820g, mais c’est le prix à payer pour que votre clavier ne bascule pas bêtement quand vous y glisserez une lourde tablette (il reste ultra stable avec mon iPad 4).
Performance
La première question qu’on se pose avec ce clavier, c’est « est-ce que ça va marcher avec tous mes engins ? ». Pour moi, aucun souci avec iPhone, Mac et iPad, par contre un petit souci sur PC (un vieux Vaio sous Windows 7) : après quelques secondes d’inactivité, on dirait que le Bluetooth se met dans une sorte de veille, et à chaque reprise de frappe, la première lettre manquait. C’est frustrant, et ce comportement ne s’est reproduit que sur ce PC. Je pense à un petit bug spécifique à mon Vaio et à sa configuration pas très récente, parce que si ce bug était généralisé, on le retrouverait sur tous les tests et avis clients… Je me sens un peu seul mais c’est tant mieux : à priori ça fonctionne ailleurs!
Et si vous vous inquiétez du temps de synchronisation en jonglant entre les appareils, là encore soyez rassurés, un petit coup de molette et le clavier est prêt à l’usage en moins de 5 secondes (selon les appareils). Ce n’est pas immédiat, mais c’est assez transparent en usage courant.
Sous mes doigts, je trouve la frappe beaucoup moins agréable qu’un clavier de portable ou que le clavier Apple. Le principal problème? Une course des touches relativement longue, que je trouve un peu fatigante à la longue.
Autre problème, assez lié : la frappe est assez sonore, à cause de la course je pense, mais aussi à cause de la conception tout plastique de l’engin qui doit contribuer à un petit effet caisse de résonnance. Ce n’est donc pas le clavier idéal pour les écrivains en herbe qui passent leurs jours et leurs nuits à rédiger leurs aventures, mais ce clavier reste tout de même assez agréable pour travailler.
Enfin, et pour en revenir au confort de frappe, l’épaisseur globale du clavier impose une position des mains moins confortable que sur le clavier Apple ou un Macbook Air (les claviers auxquels je suis le plus habitué, et sûrement ceux qui me satisfont le plus). La hauteur des touches du K480 est similaire à celle d’un clavier de portable standard : ce n’est pas un obstacle insurmontable, mais quitte à acheter un clavier, autant qu’il soit plus confortable que celui d’un ordinateur moyen…
Conclusion
Ce petit clavier Logitech est une franche réussite pour qui a besoin d’un clavier physique et souhaite l’utiliser aussi bien pour un ordinateur que pour des appareils mobiles. Au niveau des défauts, je regrette une frappe moins agréable que sur un clavier Apple (touches un peu plus dures avec une course plus longue que sur un Macbook par exemple), et mon souci de perte de la première lettre sous Windows est assez frustrant, mais je pense qu’il est isolé…
Pour tout le reste, difficile d’en demander plus sachant que ce clavier est vendu à moins de 50€. On lui pardonne donc sa finition plastique. Certains pourront peut-être lui reprocher son manque de pavé numérique, mais c’est un élément en voie de disparition. Finalement, si vos gadgets ne sont pas à 100% Apple (auquel cas la fonction Continuité des nouveaux OS limite le recours à ce clavier), que vous avez besoin d’un clavier pour au moins deux de ces gadgets, et que vous n’êtes pas un écrivain professionnel, le Logitech K480, même s’il n’est pas parfait, pourrait bien vous combler.
Les + :
+ Sobre et élegant
+ Multi appareils bien pensé et efficace (switch rapide)
+ Support téléphone/tablette très pratique
+ Bouton de veille
+ Fonctionne avec tous les systèmes d’exploitation courants (mobiles et fixes)
Les – :
– confort de frappe un peu décevant
– un peu trop bruyant
– Pas de version avec pavé numérique
2 commentaires
Ajouter les vôtresVotre texte est linguistement et techniquement excellent mais à l’instar des notices d’utilisation, il commente le superflu…alors que moi, pauvre diable du 4° âge, je cherche simplement le croquis de ce clavier et la signification des symboles des touches me désorientant par rapport aux classiques claviers précédemment utilisés. Pour tous les appareils, c’est partout la même chose’ le fabricant fait semblant de prendre chaque client en tant que spécialiste. Il oublie que les personnes de ma grénération connurent les seuls ordis Bull dans les annés 60, les ordis sans souris dans les années 80 et que ces personnes ne sont pas encore toutes crevées. Le respect pour les vieux qui inventèrent la mécanographie, génitrice de l’informatique, est mort.
@Gaubert : c’est gentil pour l’excellence, par contre pour les symboles abscons des touches, il ne faut pas jeter la pierre à Logitech, mais à l’évolution de l’informatique depuis les ordis Bull…