Le Peugeot Design Lab, studio de design ouvert au monde « extérieur » (et pas seulement à l’automobile), vient de dévoiler sa première création, pour une marque tout autant ancrée dans l’histoire française que Peugeot : Pleyel.
Et là où certains stylistes et designers avaient collaborés avec l’illustre manufacture, Peugeot Design Lab a exprimé tout son savoir-faire technique et stylistique en concevant non pas un beau piano, mais un piano beau, et techniquement innovant.
Ce piano, c’est du design au sens noble : sa forme à été pensée pour améliorer sa fonction (meilleure acoustique pour le public et le pianiste, et meilleure visibilité du pianiste).
Pour une fois, le communiqué de presse explique bien les choses, alors le voici :
La mise au point de ce piano du futur a nécessité de nombreux mois de recherches, d’études et de tests en collaboration conjointe entre designers, ingénieurs et acousticiens des deux sociétés. L’objectif était tout d’abord de conserver la haute qualité du son Pleyel, à la fois subtil, coloré, puissant dans les graves et scintillant dans les aigus, harmonisé sur le timbre. Il fallait également conserver son toucher unique. « Changer la mécanique et le design du piano devait non seulement garantir une qualité Pleyel identique, explique Hubert Martigny, mais aussi apporter une avancée remarquable ». Novateur sur le plan de l’ergonomie, ce piano demi-queue l’est également en terme de sonorité, et inaugure des propriétés uniques.
Un piano au mécanisme abaissé pour une qualité acoustique et visuelle inédites
Première innovation majeure et audacieuse, le mécanisme du piano est descendu pour être aligné avec le clavier du concertiste. « C’est l’une des plus grandes innovations dans l’histoire contemporaine du piano » note Cathal Loughnane, qui révèle deux propriétés exceptionnelles de l’instrument :
Pour la première fois dans l’histoire du piano, le public voit l’artiste jouer depuis n’importe quel angle de vue. Cela met en valeur les mains du pianiste et crée une interaction plus grande avec le public.
Pour la première fois également, le pianiste entend le son de son instrument avec une qualité jusque-là jamais atteinte. Le mécanisme abaissé n’entrave en effet plus la projection sonore qui devient par conséquent immédiate. « Pour la première fois de ma vie, j’entends vraiment le son du piano » témoigne Yves Henry, pianiste concertiste, Professeur au Conservatoire de Paris – CNSMDP et CRR, chargé de tester l’instrument.
Un prix? 165000€.
7 commentaires
Ajouter les vôtresCet excercice de style est purement inspiré de la création FAZIOLI M.LIMINAL. cela mériterais même un petit procès pour plagia… L’audace de la créativité ne doit pas se réduire à copier mais à innover!!!
Hum, le piano Fazioli n’apporte justement aucune innovation, et de plus est très maladroit en terme de proportions et d’esthétique en général…
Juste les couleurs à la limite.
@Audiger : à part que ce sont tous les deux des pianos à un seul pied, je ne leur vois aucun point commun. Entre l’architecture légère du pied déporté du Pleyel et le pied d’éléphant du Fazioli, pas grand chose de commun…
Je suis le premier à citer des sources d’inspiration un peu trop appuyées dans des créations nouvelles, mais ici, il y a un vrai acte créatif (et plusieurs brevets déposés).
Bonsoir, permettez-moi d’intervenir dans votre discussion. En effet je suis le designer du M. Liminal. Ce piano a été présenté à Pleyel en août 2005 (le mien). Dans certains dessins, vue de l’arrière de ce piano Peugeot il y a de fortes similitudes avec le mien. Pleyel était intéressé par mon dessin qu’il a gardé mais a été tellement long à se décider que j’ai travaillé avec Fazioli ce que je ne regrette pas. Pleyel sont des pianos assez médiocres à ce jour. Quand nous sommes allés chez Pleyel avec mon ami Stefan Cassar, pianiste de grand talent, afin de choisir quel modèle serait le mieux, il n’y avait que deux grand queues dont un était complètement out. Le prix proposé du Pleyel est quasi le même que celui du M. Liminal à sa sortie en septembre 2006 qui était de 162 500 €. Le discours de Pleyel (et de Peugeot) est purement marketing. L’innovation se résume à rehausser le clavier, ce qui n’a aucune incidence sur la qualité du piano. Non seulement cela, mais si le clavier reste à une hauteur standard cela implique que la table d’harmonie est plus basse donc la diffusion du son part de plus bas. Dans leur insolent discours ils parlent de rupture. Tu parles. La rupture a déjà été faite bien avant eux. Par exemple le Pegasus de Schimmel. Du reste ils déclarent s’être inspiré du hayon de la voiture pour le couvercle. Quelle blague, le Pégasus faisait déjà ça, preuve ici : http://www.bornrich.com/entry/the-ubiquitous-piano-gets-very-exciting/ Ils déclarent que les pianos ce sont des cubes de 3m3 de noir. De qui se moquent-ils ? Et les pianos d’Elton John, le piano en plexiglass de Kawaï http://kansascitypianotuning.com/pictures/kawai_plexi_1/. Tout cela ce n’est que du marketing. Dans la plaquette du M. Liminal sorti en 2006 il y a des termes très clairs qui se rapportent à la mer. (M. Liminal, the perfect symbiosis of music and design.
Just as consonance and dissonance are organised in music, M. Liminal’s shapes and colours are combined in asymmetric designs, simultaneously generating a composite and organic unit, as in nature. The M. Liminal design is dually inspired by music and the « sea »: the shape of the side evokes the profile of a wave while silver evokes the blinding mirror of the water illuminated by the sun. The red of the soundboard and black of the cast iron frame filter through the transparency of music stand, revealing additional beauty and strengthening the feel of movement. M.Liminal: the music of shape and the design of sound.) Peugeot nous fait une imitation de voilier. La partie droite de ce piano a, en haut un fuselage qui part de la queue pour venir en queue de billard à l’avant. C’est exactement ce qu’il y a sur le même côté de mon piano. En plus le piano réalisé par D-Fazioi est un des deux modèles prévus. Un autre plus grand, dont Pleyel avait aussi les dessins, est beaucoup plus élancé, et est donc encore plus proche qu piano de Peugeot.
Mes avocats sont en train de regarder cela de très près. Nombre de personnes qui sont en relation avec moi, sans que je leur en parle m’ont contacté pour me dire qu’il y avait copie. Et pour terminer voici les propos du revendeur parisien de Fazioli et qui vend aussi Pleyel : question : Dear Bruno, This piano “produced” by Peugeot reminds our M. Liminal a little bit too much… Don’t you think so?http://www.repubblica.it/motori/auto/sezioni/attualita/2012/09/28/foto/pianoforte_peugeot_che_musica-43418081/2/
We are wondering who has built this piano for them. Have you ever heard about it?
Réponse : “Yes that’s thrue but it’s not a piano that’s a Pleyel disigned by peugeot and they don’t no make pianos.”
how many miles per hour can this do ….
[…] de Pleyel de confier ses pianos aux artistes et designers contemporains (par exemple avec le merveilleux piano signé Peugeot Design Lab), et on connaissais bien Maarten Baas pour son univers décalé et sa tendance à vouloir brûler […]
[…] produits développés fassent l’objet de dépôt de brevets (comme on a pu le découvrir avec le piano Pleyel by Peugeot). Pour conclure, Cal nous confie que la priorité n’est pas le client mais bien le produit. […]