Découverte du Nikon Advanced design


A l’occasion de la biennale du design de Saint Etienne, Nikon nous présentait les derniers concepts issus de leur studio de design. Les Nikon advanced design, c’est un peu pour la photo ce qu’est un concept car à l’automobile : un moyen d’aller au plus loin d’une idée, de matérialiser quelque chose de totalement innovant et décalé de ce qu’on connaît. Pour peut-être voir certains aspects de ces concepts repris sur un produit commercialisé.
Nous avons pu nous entretenir avec Hitoshi Suyama, directeur du centre de design Nikon.

Les concepts les plus impressionnants sont basés sur une forme hybride entre un œil et une goutte d’eau. On est clairement face à un design japonais, projeté dans un imaginaire manga, et ne proposant pas vraiment d’innovation industrialisable. On notera tout de même une très belle idée : le corps du plus gros appareil est doté d’un écran annulaire où circulent en permanence les photos précédemment prises. Vu la taille des mémoires embarquées dans les appareils photo numériques, l’idée de mettre en valeur les centaines de photos qui traînent dans l’appareil (certains n’effacent jamais leur carte mémoire) est particulièrement intéressant. Autre idée qui prend son sens maintenant que les mémoires ne sont plus vraiment limitantes : l’appareil ne prend pas une photo, mais une multitude de photos selon différents angles de vues, via ses nombreuses lentilles. On ne capte plus une image, mais une atmosphère.

Autres concept : un reflex réduit à sa plus simple expression : simple écran tactile carré en bout d’objectif, il s’avèrerait assez peu ergonomique… Du coup il est équipé d’une énorme poignée façon fusil. Pour les amoureux du reflex, c’est déroutant et pas forcément ergonomique (sans compter la place que prend l’ensemble dans un sac… Mais maintenant que les reflex s’adonnent à la vidéo, ce type de prise en main peut s’avérer particulièrement approprié. A suivre!
Enfin, quelques concepts d’appareils compacts. D’abord un compact ultra plat et transparent… L’écran n’afficherait que des lignes matérialisant le cadre de la photo qui sera prise. C’est en soi plus idéal que d’utiliser un écran pour afficher exactement ce que l’on voit (en plein soleil par exemple…), mais il faudrait pouvoir en permanence adapter l’affichage en fonction de la position des yeux de l’utilisateur et disposer d’un bon écran transparent, ce n’est donc pas pour tout de suite.
Idée plus réalisable : le compact à double écran, il peut être utilisé classiquement avec un seul écran ou s’ouvrir comme un livre pour dévoiler un second écran. Plus réalisable, mais pas forcément très utile.

Ces concepts sont des pures créations du centre de design de Nikon, sans aucune influence des équipes marketing ou de la technique. Mais Hitoshi Suyama nous a expliqué que pour les autres appareils, Nikon travaille de façon plus conventionnelle, en faisant collaborer les équipes marketing (pour cibler le client type d’un appareil), ingénierie (pour définir la partie technique) et design (pour donner une forme à l’appareil).
Pour illustrer ce mode plus traditionnel, Nikon nous présentait le Coolpix S1100pj, leur appareil photo doté d’un projecteur intégré. C’est peut-être un gadget pour beaucoup d’entre vous, mais cet appareil est né à partir de focus groups de jeunes clients, qui cherchent en permanence de nouveaux moyens de partager leurs photos, et c’est du coup un appareil de niche particulièrement différent de la masse des compacts du marché. Un exemple type de co-création entre l’entreprise et le client.
Merci encore à Nikon de nous avoir permis de découvrir ces créations à la Biennale du design de Saint Etienne.

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