[test] Mazda CX-5, le crossover compact du genre premier de la classe

En route pour le CERAM de Mortefontaine au volant du tout nouveau Mazda CX-5, un crossover compact sur lequel on sent que les ingénieurs de Mazda se sont fait plaisir en proposant des solutions en décalage avec les tendances de la concurrence…


Design
Premier véhicule Mazda au design signé par Ikuo Maeda (à noter qu’il s’agit du fils de Matasaburo Maeda, père de la première RX-7 de 1978), la ligne du CX-5 dérive du concept Minagi que l’on avait découvert à Genève en 2011, en perdant hélas au passage pas mal de personnalité. Rien qui fait chavirer les coeurs, mais rien qui choque non plus. Mazda joue la partition de la voiture consensuelle, c’est bien dommage à mes yeux mais puisque désormais les voitures sont mondiales, ça n’ira pas en s’arrangeant. On note tout de même de beaux détails qui lui donnent un aspect assez dynamique comme le bouclier avant très travaillé, les phares dans lesquels se poursuit la ligne de calandre, ou le bas des flancs sculpté qui donnent un air de bête prête à bondir à ce CX-5.

A l’intérieur, on sent que Mazda a soigné le travail. A part quelques plastiques pas follichons (autour du levier de vitesse, lui même d’ailleurs un peu pauvre sans logo ni grille; autour de l’écran de navigation…) on est dans un univers à la fois bien pensé et bien fini.
Seul détail qui me choque (mais ça doit être mon penchant geek) : un écran de navigation de taille réduite, entouré de gros boutons (qui par ailleurs sont redondants avec les boutons qui encadrent la molette sur la console, ils auraient pu se passer de cette « double interface »).

Performance
Mazda est une entreprise d’ingénieurs, et ça se sent. Quand on leur a dit qu’ils pouvaient tout repenser dans la conception de la voiture, ils n’ont pas touché à l’habitacle ou aux fondamentaux, mais ont fait un travail impressionnant sous le capot. Alors que l’ensemble des constructeurs mondiaux s’est engagé sur la voie du downsizing pour réduire la consommation, Mazda a fait autre chose : travailler les taux de compression sans downsizing. Résultat? Le 2,2l Diesel de 150ch est une pure merveille d’agrément, offrant de belles accélérations et reprises, le tout avec une sonorité très agréable qui rappelle plutôt un moteur essence. Sa version 175ch n’offre gère plus d’agrément, profitez-en pour dépenser votre argent dans l’équipement. Côté boîte, pas de double embrayage (en tout cas pour le moment), mais une boîte automatique ultra efficace, qui passe les rapports en un éclair. Vous vous attendez à un high score en consommation? Et bien pas du tout! Même en « tapant dedans comme un porc » (ceci est une expression technique réservée aux connaisseurs), je n’ai pas dépassé les 6,5l de moyenne. Autant vous dire qu’en conduite tranquille, notre moyenne est restée largement sous les 6l, en version boîte automatique, je vous le rappelle (avec tout de même l’aide d’un agréable Stop & Start)! Une merveille! Cerise sur le gâteau, l’habitacle est très silencieux, ce qui vous permettra de profiter au maximum d’une partie audio très correcte signée Bose (en option, série sur finition Sélection).

Une fois passé l’émerveillement sur la route, on nous a proposé un petit atelier baroudeur, et, c’est presque étonnant, mais dans sa version 4×4, le CX-5 peut se jouer de quelques obstacles et se prendre pour un petit franchisseur (bon, rien à voir avec un Mercedes Classe G, mais si vous avez besoin de passer dans des chemins mal entretenus, le CX-5 n’aura pas de souci pour vous ammener à bon port).
Alors, que reprocher à ce CX-5? Pas grand chose finalement, mon principal grief étant que la partie navigation/multimédia (GPS Tomtom) n’ait pas bénéficié des mêmes attentions que la partie mécanique, et paraît un peu dépassée.

Conclusion
Disons le clairement : le Mazda CX-5 n’a rien à envier aux Qashqai, Tiguan ou Kuga. Ok, il a un look un peu trop passe partout à mes yeux (mais dans le segment, il faut bien avouer qu’il n’y a pas grand chose qui fait tourner les têtes, du coup on peut affirmer que le CX-5 a le look le plus dynamique), un intérieur un peu triste, mais une fois à son volant, il n’y a rien à redire. Motorisations efficaces et économes, boîte auto rapide comme l’éclair (et boîte manuelle très agréable, mais pourquoi la choisir quand la version automatique est tellement excellente?), liaisons au sol qui font oublier la position surélevée, finition de bonne qualité, et dotation technologique ultra complète (caméra de recul, alerte angle mort, alerte de franchissement de ligne, bascule automatique deux de route/feux de croisement, et le spectaculaire freinage automatique à basse vitesse…)
Sur le segment ultra concurrentiel des crossovers compacts, Mazda se dote de tous les atouts pour réussir, avec des prix contenus (de 24890 à 34400€ en essence et de 26690 à 36900€ en Diesel). Le CX-5 prouve qu’en 2012, il est encore possible de trouver une voiture « de papa » (=pratique pour une famille) sobre, agréable à conduire et abordable.

Les + :
+ Agrément moteur
+ Excellente boîte automatique (+2000€)
+ Rapport prix/équipement intéressant
+ Silence
+ Ensemble multimédia pilotable via l’écran tactile ou la molette, on vous laisse choisir
+ Banquette arrière rabattable indépendemment en 40/20/40
+ Options technologiques complètes

Les – :
– Ligne un peu fade, mais qui reste dynamique
– Visibilité de 3/4 arrière (optez pour la caméra de recul et l’alerte angle mort)
– Ecran de navigation trop petit et encadré de boutons
– Quelques plastiques maladroitement choisis

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