[Test] RCZ : trois lettres synonymes d’élégance


[NDLR Puisque chez diisign on adore tester tout ce qui est beau et technologique, et puisque Matthieu est un grand connaisseur du monde automobile (il arrive à poser ses fesses dans presque toutes les voitures sexy du marché), nous ouvrons nos tests aux voitures… Et pour commencer en beauté, on a choisi la plus originales des Françaises du moment, à savoir la Peugeot RCZ en version 2.0HDI 163ch (encore un exploit de Matthieu puisque ce modèle est indisponible pour le moment)!]

Diisign a récemment eu l’occasion d’essayer en avant première une RCZ sur un trajet Paris / Pornic, sympa… Maintenant à nous de vous faire partager ce plaisir!

Peugeot a exceptionnellement laissé tomber la numérotation à 3 [NDLR : ou 4!] chiffres (une première depuis 1929) pour une terminologie à 3 lettres RCZ acronyme de Racing Car, jusque là ça va… et Z fait référence à l’indice de performance/vitesse des pneus (Z représentant une vitesse supérieure à 240 km/heure) ! On se lâche chez Peugeot ! Bon il faut rappeler que le Lion n’est pas non plus l’animal le plus rapide de la jungle et pour dépasser les 240 km/heure on va effectivement patienter un peu, pour l’instant les moteurs disponibles ne dépassent pas les 163ch…. et les 230 km/h. Mais on est pas si loin !

Côté look extérieur de ce petit coupé sportif, c’est une vrai réussite. les lignes alternent rondeurs et arrêtes saillantes pour un équilibre quasi parfait. Sa silhouette trouve directement sa place dans la catégorie ouverte par le TT d’Audi mais ne se laisse pas prendre à la simple copie et offre une vague de fraîcheur inhabituelle dans les productions françaises des ces dernières années. Même si la face avant reprend les codes stylistiques de la Marque au Lion, le côté de caisse, le toit et la poupe sont tout à fait innovants. Personnellement je craque sur la vue 3/4 arrière que met en valeur l’assise sportive du véhicule rehaussée par le double bossage vitrée de la lunette arrière et les arches métalliques teintées : Sublime ! le mot est lâché, car même si chez diisign nous sommes particulièrement amateurs des productions d’outre Rhin, il faut bien avouer que la RCZ est un modèle unique en son genre à l’identité latine originale ! Le renflement du bas de caisse prolongé vers l’aile arrière marque la signature sportive mais singulière de l’équipe de designers de Jérôme Gallix. Au niveau de l’équipement extérieur, le modèle dont nous avons pris le volant était chaussé de jantes 18″, mais nous ne saurions que trop vous conseiller les 19″ en option qui sont à tomber par terre ! Du 19″ au catalogue d’un constructeur français, ça fait vraiment plaisir ! Dommage que la 406 en son temps n’ait pas eu cette chance…. Pour la dernière touche sportive de notre RCZ (oui on peut dire « notre » car nous l’avons totalement adopté cette petite française…), le petit aileron arrière se déploie sur 2 positions : 19° à partir de 85 km/h pour optimiser les Cx (0,32) et 34° à partir de 155 km/h pour mieux charger l’arrière de la voiture. Enfin un appendice qui lie l’esthétique à la fonction car j’ai en mémoire des ailerons qui n’ont pas réellement fait honneur aux constructeurs automobiles…..

Du côté de l’habitacle, nous revenons aux standards de la marque, c’est à dire une finition satisfaisante mais malheureusement parsemée de pièces aux plastiques peu flatteurs… Les sièges en cuir sont magnifiques et offrent un bon maintien mais pourquoi l’extension cuir s’arrête à la planche de bord supérieure et ne vient pas recouvrir la console centrale et les contre portes, affublées d’un plastique dur ? Le volant est un peu trop classique là encore ou pas assez distinctif du reste de la production de la marque… Pas d’édition spéciale d’un petit volant sport sexy avec 4 ou 5 boutons pratiques même si un méplat et des inserts en aluminium apparaissent discrètement comme dans une 308 berline. Pour finir sur les éléments directement en contact avec le conducteur, je note un débattement du levier de vitesse trop long et qui n’est pas en rapport avec le caractère sportif de la bête. Point de vue ergonomie, une fois le volant bien positionné (hauteur et profondeur) et les réglages électriques des sièges effectués, on positionne l’accoudoir central au centimètre et on trouve une position de conduite très confortable. On se retrouve assis très bas et le large pare brise nous rappelle immédiatement qu’on se trouve à bord d’une voiture de sport ! Ah oui ! j’oubliais presque les places arrières… c’est clairement du dépannage ou pour des enfants. Pour les sacs de voyage il y a largement la place de les mettre dans le coffre qui est vaste, on peut d’ailleurs y loger un VTT selon le constructeur (de la RCZ, pas du VTT… vous me suivez ?). Sa capacité offre 384 à 760 litres sièges arrières rabattues…

Pour les équipements intérieurs, on retrouve l’offre habituelle de Peugeot avec un grand écran GPS escamotable, régulateur de vitesse, mais rien d’innovant. Personnellement, j’ai trouvé performant le système bluetooth qui reconnaissait mon iphone et basculait sur les HP mes conversations téléphoniques. En parlant HP, l’installation audio est correcte pour de la grande série mais ne tient évidemment pas la comparaison avec les options Bang & Olufsen que propose Audi [NDLR: pas encore sur le TT!]. D’ailleurs un partenariat sur la Hifi serait le bienvenu si Peugeot souhaite percer dans le premium. Tout comme pour l’horloge présente sur le tableau de bord et qui est vierge de toute griffe alors que le concept avait affiché l’année dernière une horloge Bell&Ross ce qui a un peu plus de gueule ! Cette frilosité est dommageable et retarde l’arrivée des marques françaises dans le haut de gamme. Peut-être que des versions spéciales viendront agrémenter le contenu un peu classique de l’intérieur….

Bon maintenant on passe sous le capot…. Lorsqu’on tourne la clef de contact au demeurant très classique, le moteur s’ébroue silencieusement (…) et c’est pas plus mal car il s’agit ici d’un diesel de 2.0 HDI et de 163 ch (l’autre version disponible est équipée du 1.6 THP essence de 156 ch qui équipe aussi les mini de BMW). Ce HDI atteint 100 km/h en 8.2 secondes pour une vitesse de pointe de 220 km/heure et affiche une conso de… 5.3l/100 !!! Et là je dis « Oui Monsieur ! j’achète ! ». Une voiture de sport consommant aussi peu ne traîne pas à tous les coins de rue (pour rappel : l’Audi TT diesel consomme 5,5 l/100). Les prestations du moteur sont véritablement adaptées au RCZ, avec un couple de 340 Nm de 2 000 à 3 000 tr/min, le caractère sportif est bien présent (surtout en seconde où on se retrouve collé au siège). Tout y est pour s’amuser et ne pas faire la grimace à la pompe. Sinon la RCZ HDI ne rejette que 139 g/km de CO2, ce qui l’exempte de tout malus écologique (je vous rappelle que Peugeot vend aussi des Vélos…. pour ceux qui trouvent que la conso est encore trop élevée….) .

Une fois lancée et animée par son moteur HDI, la RCZ offre une tenue de route exemplaire. Le confort de roulage est excellent lorsque la voiture est chaussée de 18″ et cela sur tout type de route. A essayer en 19″ car ça peut vite devenir une punition (pour être beau il faut savoir souffrir…). Sur l’autoroute nantaise, j’ai cruisé à 130 km/h sans effort et sous les feux des projecteurs car la RCZ ne passe vraiment pas inaperçue. Tous les regards se tournent vers elle et chez diisign on le comprend (à moins que ce ne soit pour moi ? Ah j’avais oublié que cette RCZ était équipée de vitres teintées). Une fois à Pornic, idem, des regards, des yeux grands ouverts et le plaisir retrouvé de conduire une voiture française avec « fierté » (mon nouveau pote). Une fois revenu en Ile de France, la vallée de Chevreuse fut un excellent terrain de jeu pour notre bolide qui s’en est tiré à merveille. Quel plaisir d’enchaîner les courbes, de ressortir avec force des épingles et de freiner avec mordant à la fin des lignes droites ! Des points faibles dans le comportement ? Je n’en ai pas décelé, mais même avec un déclenchement tardif de l’ESP, la voiture rassure et met en confiance son pilote.

Pour les tarifs, ils démarrent à 27 400 € en essence et à 29 900 € en diesel. vous n’allez plus devoir choisir entre raison et coup de coeur !

1 commentaire

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Très bien ce petit essai, belle auto (ce n’est pas rien parce que ces derniers temps les Peugeot étaient plutôt très moche à mon sens)
Au passage bravo pour votre blog toujours aussi agréable et intéressant.

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