[test] Mercedes Classe C Coupé : tout en finesse

Essai Mercedes Classe C coupé
La déclinaison coupée de la classe C est toujours attendue avec impatience. Elle représente la synthèse Mercedes de la berline compacte alliant luxe et performance avec pour ligne de mire ses aînés classes E et S. Il n’a d’ailleurs jamais été aussi évident que la benjamine partage les même gènes que sa somptueuse sœur le coupé Classe S, tant sur le plan esthétique que sur l’équipement, revue de détails !


Design extérieur
Après avoir su dynamiser l’ensemble de sa gamme avec des lignes tendues qui ont séduit une clientèle plus jeune, le design Mercedes évolue sensiblement depuis quelques temps avec un retour marqué aux formes rondes. La face avant évolue par touches subtiles. La magistrale calandre voit son étoile intégrée de manière aérienne au milieu d’un nid d’abeille seulement portée par une lame argentée. Elle est largement inspirée de celle du Mercedes Concept Style Coupé présenté en 2012. Les projecteurs reprennent le traitement full LED et une signature lumineuse typique de la marque à l’étoile pour affirmer encore un peu plus son patrimoine génétique. Le bouclier avant présente de larges ouvertures et suggère le côté sportif du coupé de luxe. Enfin une lame argentée vient accentuer le dynamisme prononcé de cette version qui semble dévorer la route.
Le profil du Coupé Classe C est très réussi et parait sculpté par le vent. La ligne générale fait la part belle à un capot long finement nervuré, l’habitacle est profilé et les flancs aux galbes généreux sont marqués par une ligne de caisse appuyée. Un jonc argenté semble noyé dans le bas de caisse et met en valeur les roues de grandes dimensions.
Essai Mercedes Classe C coupé
La poupe est la partie qui évolue le plus entre l’ancienne et la nouvelle génération de coupé C. En effet, la GT avait déjà surpris avec cette vue arrière fluide intégrant des feux lissées dans la malle. Le coupé SL avait déjà réinterprété ce dessin et le dernier coupé C, magnifie une fois de plus cette nouvelle signature Mercedes. La lunette arrière est très inclinée et vient se prolonger sur une malle qui pour l’occasion intègre un spoiler particulièrement élégant. Les feux arrières ovoïdes sont splendides et intègrent un rail lumineux incisif. Le bouclier arrière est soutenu par un diffuseur qui permet d’affiner le design, ainsi que deux ouïes très esthétiques qui viennent casser un volume 3/4 qui aurait pu être un peu lourd. Chez diisign on est fan du nouveau style de la poupe qui a trouvé avec cette classe C une belle maturité.
Essai Mercedes Classe C coupé
Design intérieur

Côté intérieur, pas de révolution on retrouve à quelques détails près celui de la berline. La qualité des matériaux est à l’avenant et l’ensemble de l’habitacle est cossu. Nos versions d’essais proposaient du cuir ou de l’alcantara pour la sellerie et la planche de bord. Cette dernière ne souffre d’ailleurs d’aucune critique. Même si Audi c’est fait la spécialité d’ajustement millimètriques, Mercedes prend le parti de lignes plus rondes et d’un design général lui permettant d’échapper à la dictature du jeux d’affleurement comme en témoigne l’intégration aérienne du GPS ou encore la console centrale qui se superposent aux éléments principaux du mobilier intérieur. Le tableau de bord est relativement haut et intègre un écran d’environ 5 pouces (taille d’un smartphone) trônant au milieu des 2 grands compteurs. Le volant à trois branches est classique et ne cède pas à la mode du petit diamètre comme peut le faire BMW ou Peugeot. Il en reste très agréable et le rappel des fonctions lui permet de piloter les fonctions essentielles de conduite.
Les plaquages de la console peuvent varier de la finition « piano » vraiment sensible à la poussière à la finition « bois précieux » particulièrement élégante. Les commandes de la console sont toutes de type aluminium et offrent une finition digne du blason à l’étoile. Les sièges sont pour ma part un vrai morceau de bravoure ! Ils offrent un confort et un maintien incomparable. Les réglages électriques permettent de trouver la position parfaite et j’apprécie tout particulièrement le réglages de l’assise qui supporte les grandes jambes et évite la fatigue ; )
Essai Mercedes Classe C coupé

Equipement
La liste est longue, très longue et je pourrai passer de longues minutes à tout énumérer. Mais je préfère vous faire part de ce qui pour moi est indispensable ou ne l’est pas. Commençons justement par là. « GPS mon amour… » Je crois que le divorce est réellement prononcé entre le GPS et l’automobile…. Et celui de cette magnifique classe C coupé ne déroge pas à la règle. Il est rapide c’est déjà ça… mais n’est pas pertinent. Heureusement votre smartphone veille au grain (avec CarPlay, vous pouvez de toute façon récupérer la navigation de votre iPhone directement sur le grand écran de la Classe C). Concernant les aides à la conduite, je les trouve superflues, et puis nous vivons notre dernière décennie de véhicule « libre » alors ne cédons pas tout de suite à cette tendance de fond.


Sinon pour passer au positif, parlons de l’option audio Burmester. Quel plaisir d’écouter la radio ou vos morceaux préférés avec la qualité d’un système audiophile de salon. Le tout se paramètre aux petits oignions et restitue toute la finesse de vos enregistrements. En un mot : indispensable. Rappelons tout de même que l’option s’affiche à 1000€ mais en comparaison du prix de votre casque audio préféré dont le fil rompt tous les deux ans…. Au final ça se discute.
Ensuite, évoquons la suspension qui contribue évidemment à la qualité du trajet. De ce côté là, après avoir essayer la suspension dite « mécanique » et la pneumatique, il n’y a pas photo (sauf pour le portefeuille 1300 euros). La pneumatique vous offre le touché de route Mercedes ! Quel confort ! Et si le rythme s’accélère et que vous trouvez les mouvements de caisse un peu trop importants, passez au mode sport ou sport+ pour affermir le tout et laissez travailler le châssis qui vous amènera de virage en virage avec toute la rigueur d’une caisse qui peut accueillir rappelons le, un fameux V8 signé AMG. Ce qui nous amène tout naturellement à l’agrément de conduite.

Comportement routier
Comme évoqué à l’instant la suspension pneumatique et ses différents réglages transfigurent le comportement de la Classe C coupé. Du salon roulant à la berline de sport il n’y a qu’un pas et le sélecteur Dynamic Select vous permet de passer d’une voiture à une autre sans changer de siège ! Je m’explique, le typage de la suspension modifie tellement le comportement routier que l’on croit passer d’une voiture confort de la gamme à la version sportive délurée. Incroyable ! L’évolution de comportement joue également sur la dureté de l’assistance au volant, les lois de passages de la boîte automatique passant de doux à viril ou encore la réponse de l’accélérateur et la cartographie moteur qui transfigurent votre Mercedes d’ange à démon. Le coupé enchaîne les virages à vive allure et seuls certains freinages à appuyer plus longtemps que les autres vous rappellent que votre vitesse est peut être un peu élevée ! Le plaisir de conduite est incomparable au volant de la Classe C coupé et la motorisation vient encore accentuer ce plaisir… Tout dépend de votre choix, les diesels sont souples et économes mais un peu sonores alors que les essences vous transportent dans un autre monde, celui du luxe. Quel agrément pour les 200 et 300 essence qui vous offrent une onctuosité et une sonorité en rapport avec l’idée qu’on se fait d’une Mercedes.
Essai Mercedes Classe C coupé

Conclusion
Extrêmement désirable ce Coupé Classe C, il n’a pas grand chose à envier à son grand frère S, mais vous l’aurez compris, toutes les possibilités que permet le vaste catalogue de 36 pages (quand je vous disais que je pouvais y passer des heures…) que ce soit en terme d’équipement ou de motorisations peuvent vite faire grimper votre commande de 40% si vous avez la main lourde ou tout simplement si vous voulez vraiment rouler avec une mercedes digne de ce nom ; )

Les +
+ Ligne magnifique qui démode assez violemment l’ancienne
+ Une suspension pneumatique incroyable qui rend la voiture ultra polyvalente
+ Des moteurs essences performants qui font aimer l’automobile

Les –
– Un GPS de plus sacrifié sur l’autel de technologie débarquée
– Les diesels un peu sonores et des essences un peu gourmands
– Le luxe a un prix… et il est élevé ; )

Essai Mercedes Classe C coupé

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